Bikeshow à Bedford : l’organisateur met les pendules à l’heure

MOTOCYCLETTE. Si le chef du clan de la Montérégie de La Meute, Ricky Caya, avançait récemment que les potentiels profits du Belac Bike Show 2e Édition prévu à Bedford cet été seraient versés au regroupement, il n’en est rien, défend quant à lui l’organisateur principal, Ghislain Reeves.

Dans son édition du 31 janvier, L’Avenir et des Rivières rapportait les propos de M. Caya à l’effet qu’un festival dévolu à la motocyclette s’organisait et qu’il se tiendrait sur le site de l’exposition agricole de Bedford. S’il est vrai qu’un militant de La Meute ainsi que 21 autres personnes reliées de près ou de loin au mouvement planchent sur les préparatifs, les profits seront plutôt versés au Truck’N Roll et au Club des petits déjeuners du Québec, en soutien aux enfants dans le besoin.

C’est ce que confirme M. Reeves, qui ajoute que M. Caya se serait sans aucun fondement avancé sur ce point. «Je ne lui ai jamais donné le droit de dire que mon show serait au bénéfice de La Meute, parce que ce n’est pas du tout le cas. Il n’y a pas un seul dollar qui va être donné (au mouvement), ça s’en va pour les enfants», plaide-t-il.  L’organisateur, qui orchestre les activités du regroupement à Bedford, craint maintenant que la sortie publique du chef régional lui ait en quelque sorte «tiré dans le pied» et que cela contribue à ce que des gens se dissocient de son projet, dont les commanditaires qui permettent sa tenue. «Même si je suis militant, je vois bien l’image que les médias donnent à La Meute […]», lance-t-il.

Ce dernier fait valoir que l’appellation du festival réfère au prénom de son fils (Caleb lu à l’envers). «Je veux lui laisser quelque chose, et ce sera son show, l’événement va grandir avec son nom. C’est pour ça que j’ai de la misère à associer le Belac Bike ShowLa Meute) aux yeux de tout le monde en ville. Ce n’est pas le but», ajoute M. Reeves.  Ce dernier admet néanmoins que des sympathisants du regroupement apporteront une aide technique sur place, par exemple au niveau de la sécurité, comme ce fut le cas lors de la première édition. Selon M. Reeves, cette première mouture, organisée au profit d’Opération Enfant Soleil, avait terminé «5000 $ dans le trou».

La SAM réagit

Si la promotion de l’événement va déjà bon train, la Société d’Agriculture de Missisquoi (SAM), qui gère le site de l’exposition agricole, rappelle ne pas avoir approuvé la location des lieux. Une  demande verbale a bien été formulée par M. Reeves, mais le conseil d’administration de l’instance doit la refuser ou l’accepter, une décision qui n’a pas encore été rendue.

«On ne sait même pas si le terrain est disponible», explique quant à elle la directrice générale de la SAM, Mallory Gage-Guthry, qui précise qu’une autre requête visant la même date a également été déposée. Cette dernière s’est d’ailleurs dite surprise d’apprendre que l’événement était organisé par des membres de La Meute. La directrice générale ignorait également que le mouvement assurait la sécurité de la première édition du bikeshow, tenue sur ce même terrain.

M. Reeves  réfute quant à lui d’avoir en quelque sorte vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué. «Pour pouvoir louer le terrain, on doit avoir une liste complète des activités qu’il y aura dans la journée et pour avoir ça, j’ai besoin de savoir avant quels artisans, commerçants (veulent participer), combien de kiosques il va avoir, bref, tout ce qui rentre en ligne de compte», précise-t-il. Un événement Facebook a d’ailleurs été créé et réunit plus de 140 personnes intéressées à  assister au Belac Bike Show 2e Édition. Un site Web dédié à l’événement, prévu pour le 21 juillet, a aussi récemment  été mis en ligne.

Rappelons qu’en plus de concerts, de démonstrations de motocyclettes et de kiosques, il est également possible que des conférenciers se joignent à l’événement.