Brome-Missisquoi fait la cour aux travailleurs immigrants

TRAVAIL. Les entreprises privées et institutions publiques devront être proactives afin de faire face à la nouvelle pénurie de main-d’œuvre. La MRC de Brome-Missisquoi l’a bien compris et mise notamment sur une opération séduction auprès des travailleurs immigrants pour combler les postes disponibles sur son territoire.

La MRC a obtenu une aide financière de 83 250 $ du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec pour l’organisation en 2018-2019 de six journées d’accueil ayant pour but de faire découvrir la région à des immigrants de la région de Montréal à la recherche d’un emploi ou d’une meilleure qualité de vie.

Après Bromont, Bedford et Farnham, ce sera bientôt au tour de Cowansville d’ouvrir ses portes à une quarantaine de travailleurs immigrants. Les participants arriveront par autobus le matin et repartiront en fin de journée de la même manière. La MRC fournira le transport et la bouffe à ces invités d’un jour.

«À Cowansville, la journée d’accueil est prévue pour novembre. Des rencontres similaires devraient avoir lieu à Sutton et Lac-Brome en février prochain», indique Catherine Lizotte, agente de développement à l’immigration à la MRC de Brome-Missisquoi.

Visite à Bedford

Catherine Lizotte, Daniel Tétreault, maire de Notre-Dame-de-Stanbridge, et Oscar Dominguez, de l’organisme Solidarité ethnique régionale de la Yamaska (SERY), ont joué les guides touristiques, en juin dernier, à l’occasion de la visite de 45 chercheurs d’emploi dans la grande région de Bedford.

«Nous avons accueilli plusieurs couples de nouveaux arrivants dans la trentaine ou la quarantaine s’exprimant en anglais et/ou en français. Des gens de diverses nationalités (Africains, Colombiens, Mexicains, etc.) désirant en savoir davantage sur les opportunités d’emploi dans notre région», résume le maire Tétreault.

Les visiteurs ont notamment fait un détour par le lac Champlain et Saint-Armand avant de poursuivre leur périple jusqu’à Notre-Dame-de-Stanbridge, où un verre de mousseux et un dîner communautaire les attendaient.

«Une vidéo sur la fabrication du sirop d’érable a notamment piqué leur curiosité. Un acériculteur local leur a par la suite offert la possibilité de goûter à ce produit que personne ne semblait connaître», indique M. Tétreault.

L’autobus a ensuite pris la direction de Bedford, où un tour de ville a permis aux visiteurs de se familiariser avec l’école Premier-Envol, l’école Mgr-Desrnaleau, l’aréna et le centre équestre. Ils ont finalement été reçus par les maires Yves Lévesque (Bedford) et Albert Santerre (Saint-Ignace-de-Stanbridge) dans le cadre d’un mini-salon de l’emploi réunissant des représentants de Koyo, Graymont et d’une demi-douzaine d’autres employeurs des secteurs industriel et commercial.

Visite à Farnham

Le 6 septembre dernier, Catherine Lizotte, Oscar Dominguez et le maire de Farnham, Patrick Melchior, se sont déplacés à Montréal pour passer prendre un groupe de travailleurs immigrants.

«Une vingtaine de personnes originaires de l’Afrique centrale, du nord de l’Afrique et de l’Amérique du Sud ont pris part à cette journée d’accueil. Les participants, pour la plupart francophones, habitent Montréal depuis au moins six mois et regardent pour un emploi susceptible d’améliorer leur sort et un endroit où il fait bon vivre», signale M. Melchior.

Les visiteurs ont fait la tournée de Sainte-Sabine en autobus, puis se sont rendus à l’école secondaire Jean-Jacques-Bertrand pour en apprendre un peu plus sur le programme d’éducation internationale.

Après un dîner au marché public de Farnham, les travailleurs immigrants ont eu la chance de se familiariser avec les services dispensés par six organismes communautaires locaux et de rencontrer des représentants de Flexpipe, Alpha-Vico, Confection 2000 et de la Caisse populaire de La Pommeraie.

«Les gens aimerait trouver un emploi correspondant à leur formation, mais sont prêts à travailler dans un autre domaine si c’est bien payé. Ils recherchent également une bonne qualité de vie, pour eux et pour leur famille», précise le maire Melchior.

Selon ce dernier, plus des trois quarts des participants seraient disposés à s’établir à Farnham s’ils peuvent y dénicher un emploi.

Ce dernier rappelle que les immigrants sont déjà familiers avec Montréal, mais ne connaissent pas grand-chose des autres régions.