Casa Medina: une année à oublier pour le restaurateur Hector Medina

FARNHAM. Comme un malheur arrive rarement seul, le restaurateur Hector Medina a dû composer avec son lot d’épreuves tout au long de la dernière année. Cet éternel optimiste continue cependant de croire que la vie a encore beaucoup de belles choses à lui apporter.

À vrai dire, le vent a commencé à tourner dès décembre 2020 lorsque le quadrilatère de la rue Principale Est, à Farnham, a été fermé à la circulation afin de permettre la démolition des trois établissement commerciaux lourdement endommagés par un incendie en septembre de la même année.

«La Casa Medina a dû fermer ses portes pour une période indéterminée car les clients ne pouvaient plus accéder au restaurant. Une indemnisation nous avait été promise, mais nous n’avons encore rien reçu à ce jour», signale le restaurateur.

Le début de l’année 2021 a notamment été marqué par la fin d’une relation de couple qui durait depuis plus de huit ans.

«Ça a été difficile mais, au final, ça m’a permis de me choisir, de me recentrer sur moi-même et de cheminer en tant qu’observateur de la vie», indique Hector Medina.

Puis, le père du Farnhamien d’adoption, un homme de 79 ans, a subi un premier AVC. «Il a réussi à s’en tirer, mais il ne sera plus jamais l’homme fort de la maison», résume notre interlocuteur.

Quelques mois plus tard, c’était au tour de Blanca, la mère du restaurateur, d’avoir des ennuis de santé. La dame de 78 ans a été piquée par une guêpe lors d’un banquet au cours duquel la Casa Medina agissait comme traiteur.

«Bien qu’elle ne soit pas allergique à ce type de piqûre, ma mère a été victime du syndrome de Guillain-Barré  et a dû être hospitalisée d’urgence. Sept mois plus tard, elle n’a toujours pas retrouvé sa pleine autonomie, mais je demeure convaincu qu’elle saura redevenir la femme forte que j’ai toujours connue», affirme M. Medina.

Incendie du 31 décembre

L’année 2021 s’est terminée en catastrophe avec un incendie d’origine accidentelle qui, d’après les premières expertises, pourrait être attribuable à un bris du filage électrique.

Hector Medina est encore ébranlé par le sinistre du 31 décembre qu’il décrit comme un «irréel cauchemar».

«Même deux mois après ce drame, j’ai du mal à y croire. J’ai toujours cette impression que je vais finir par me réveiller et me rendre compte que ce n’était qu’un mauvais rêve», ajoute le principal intéressé.

Le restaurateur sait très bien qu’il doit accepter la réalité pour aller de l’avant et découvrir comment il peut faire vivre à nouveau la Casa Medina.

«D’ici un mois, je devrais être en mesure de vous revenir avec plus d’informations concernant la réouverture prochaine du restaurant», indique-t-il.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Hector Medina a profité de l’interruption temporaire des activités du restaurant pour faire remplacer sa hanche droite. Le remplacement de sa hanche gauche devrait suivre dans les prochains mois.

«La vie est belle même si, par moments, on a de la difficulté à comprendre pourquoi le mauvais sort s’acharne sur nous. Comme ma mère le dit si bien, Dieu nous donne les épreuves dont nous avons la force et la capacité de passer au travers», conclut notre interlocuteur, avec philosophie.