Le BST ne doit pas relâcher sa surveillance sur le pétrole dit la FQM

TRANSPORT. La Fédération québécoise des municipalités (FQM) est très préoccupée par la décision du Bureau de la sécurité des transports (BST) de retirer le transport de liquides inflammables par train, comme le pétrole, de sa Liste de surveillance et demande au ministre des Transports du Canada, Marc Garneau, d’intervenir pour que le BST révise sa décision.

«Alors qu’il n’y a jamais autant eu de convois ferroviaires pétroliers, je ne comprends pas du tout les raisons qui ont mené le BST à prendre une telle décision. Pas plus tard que cet été, un train transportant du diésel et du propane a déraillé à Saint-Polycarpe. Heureusement, personne n’a été blessé, mais les risques sont toujours présents» indique le président de la FQM, Jacques Demers.

Selon ce dernier, il est impératif que le ministre Garneau ordonner au BST de réintégrer le pétrole dans sa Liste de surveillance.

La FQM prend soin de rappeler que plus de 500 municipalités québécoises sont traversées par une ligne de chemin de fer et sont susceptibles de subir un accident impliquant le transport de matières dangereuses.

La surveillance des matières dangereuses avait été au cœur des discussions lors du Colloque sur la sécurité ferroviaire, organisé par la FQM en mars 2018 à Lac-Mégantic. Les participants s’étaient également penchés sur divers autres thèmes comme la connaissance des matières transportées, la mise en place d’une réglementation plus sévère et le partage d’informations entre les différents acteurs impliqués dans la sécurité civile.

«On se remet à peine de la tragédie de Lac-Mégantic qui a coûté la vie à 47 personnes. Si on relâche notre vigilance, c’est clair qu’on augmente les risques qu’une nouvelle tragédie se produise. Le gouvernement se doit de rassurer la population et de maintenir la surveillance du transport des liquides inflammables par train de la part du BST. Il en va de la sécurité de tous», insiste le président de la FQM.