Un nouvel oiseau de proie à la bleuetière Sur le champ

FAUNE. La carrière de Toriel, la buse de Harris de la bleuetière Sur le champ, a pris fin de manière abrupte quelques jours après un fâcheux accident.

L’oiseau de proie, qui avait fait l’objet d’un reportage à la mi-juillet dans les pages de L’Avenir & Des Rivières, s’est blessé à l’œil droit après avoir foncé dans des branchailles. L’animal aurait également subi une mini-commotion cérébrale par la même occasion, mais le problème est passé inaperçu lors de son examen par un spécialiste de l’hôpital vétérinaire de Saint-Hyacinthe.

«L’examen médical a permis de constater que l’œil de Toriel avait été égratigné au contact d’une branche. On lui a administré un antibiotique buccal et des gouttes ophtalmologiques pendant cinq jours afin de solutionner le problème. Tout semblait être rentré dans l’ordre quand je l’ai retrouvé mort, deux jours plus tard, dans la volière qui lui servait d’abri durant la nuit», résume son propriétaire, Stéphane Surprenant.

Toriel, une femelle de trois ans acquise en 2015, était utilisée pour éloigner les oiseaux de la plantation de bleuets de Sainte-Brigide-d’Iberville. Elle avait une espérance de vie de 15 à 20 ans.

Nouvelle acquisition

Ne pouvant se permettre de laisser la bleuetière sans surveillance, M. Surprenant a aussitôt contacté le Centre de fauconnerie Autourserie du Québec pour se procurer un nouvel oiseau de proie.

«J’ai acheté Smaug, un petit mâle de deux mois, à Saint-Narcisse-de-Beaurivage. L’acquisition d’une nouvelle buse de Harris m’a coûté 800 $, plus taxes», précise le producteurs de bleuets.

Ce dernier consacre maintenant une partie de ses temps libres au dressage de l’animal.

«Il faut compter une douzaine de jours pour former un nouvel oiseau. Si tout va bien, Smaug devrait pouvoir prendre du service le 12 août prochain», indique-t-il.

M. Surprenant a également entrepris des démarches pour dénicher une deuxième buse de Harris.

«J’attends un retour d’appel pour une petite femelle. Ça fera de la compagnie à Smaug et ça me permettra éventuellement de faire de la reproduction», explique-t-il.

Le propriétaire de la bleuetière Sur le champ laisse entendre que la présence d’un oiseau de proie à sa ferme de Sainte-Brigide suscite beaucoup de curiosité.

«Beaucoup de gens viennent voir l’oiseau, sans pour autant acheter de bleuets. Je n’ai rien contre, car ça permet de faire connaître la fauconnerie», affirme celui qui a reçu une formation de fauconnier à l’été 2015.