Un an depuis le retrait de Pierre Paradis: ce que certains maires en pensent

MUNICIPAL. L’absence du député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, a-t-elle eu des conséquences sur le déroulement des affaires municipales? L’Avenir et Des Rivières a posé la question à trois maires de la région. Voici ce qu’ils en pensent.    

Le maire de Dunham, Pierre Janecek, estime que l’absence du député a, de manière générale, eu peu d’effet sur le quotidien municipal. «Son adjointe [Louisette Hébert] s’est occupée de faire avancer les dossiers. Jusqu’à maintenant, nous avons eu nos références pour toutes les demandes faites au bureau du député.»

Certes, pour certains dossiers plus pointus, l’absence du politicien qui représente Brome-Missisquoi s’est fait sentir. Le premier magistrat évoque notamment le cas de la réfection du 10e rang, pour lequel Dunham n’a pu obtenir qu’environ la moitié de la somme promise.

«Quand il y a un député sur place, c’est sûr que c’est mieux. Quand certaines choses ne fonctionnent pas, on peut aller cogner à sa porte. On peut demander de l’aide à l’instance gouvernementale qui est au-dessus. On s’en est passé.»

Richard Burcombe, maire de Lac-Brome, admet quant à lui qu’il a fallu faire les choses autrement, trouver des façons de faire différentes. Les résultats ont cependant été les mêmes. «Le personnel en place, dont Louisette Hébert, est très qualifié pour faire le travail.

«Pour notre part, l’aide financière demandée à travers les programmes de subventions nous est parvenue tel que prévu», ajoute le maire Burcombe.

Bien connu pour ses orientations politiques, le maire Patrick Melchior, de Farnham, fait preuve de retenue et se garde bien de lancer des attaques gratuites à l’endroit de Pierre Paradis. Il convient de rappeler que les deux hommes avaient croisé le fer lors des élections provinciales de 2012, Paradis défendant les couleurs du Parti libéral et Melchior celles de la formation politique souverainiste Option nationale.

«Tout élu, qu’il oeuvre sur la scène municipale, provinciale ou fédérale, a la responsabilité de bien représenter les gens qui ont mis leur confiance en lui. Or, pour bien représenter la population, il faut être présent», indique-t-il.

Avec la collaboration de Claude Hébert