Élections municipales: lutte à deux à la mairie de Saint-Ignace-de-Stanbridge

POLITIQUE. Deux candidates solliciteront l’appui des résidants de Saint-Ignace-de-Stanbridge lors des élections à la mairie du 7 novembre prochain.

Dominique Martel a 56 ans et habite Saint-Ignace depuis 1983.

Cette dernière est à l’emploi d’IBM Bromont depuis 1996 où elle assume la direction du secteur de la fabrication. Elle est également copropriétaire de l’épicerie zéro déchet Vrac dans l’sac, un établissement commercial implanté à la mi-juin 2019 sur la rue Principale, à Bedford.

«Je me suis impliquée en politique municipale en 2015 à la suite d’une problématique dans mon rang. Deux ans plus tard, j’ai décidé de soumettre ma candidature comme conseillère en me disant que je pouvais apporter ma contribution et faire une différence», indique la principale intéressés.

Dix-neuf mois après son entrée au conseil municipal, Mme Martel a décidé de soumettre sa candidature à la mairie lors de l’élection partielle consécutive au décès d’Albert Santerre. On était alors en avril 2019.

«J’ai déposé ma candidature, à la dernière minute, après avoir constaté qu’il n’y avait aucun candidat à la mairie. Je me plaisais déjà dans mon rôle de conseillère, mais j’ai décidé de plonger car je ne voulais pas laisser la Municipalité orpheline», explique-t-elle.

La mairesse a finalement pris goût à son nouveau rôle et décidé de solliciter un deuxième mandat afin de poursuivre le travail amorcé.

«Deux ans et demi, ce n’est pas assez, surtout en contexte de pandémie. Il reste encore beaucoup de choses à faire», ajoute-t-elle.

Au cours du dernier mandat, Mme Martel et les autres membres du conseil ont notamment eu à gérer le départ de deux directrices générales, Mélanie Thibault et Marie-Josée Lamothe. Sophie Bélair-Hamel a été embauchée comme directrice générale adjointe avant d’être promue DG à la suite d’un appel de candidatures. Julia Neven-du Mont agit maintenant à titre de DGA.

Mme Martel aime travailler en collégialité et apprécie la dynamique au sein du conseil municipal. «Les caucus, dit-elle, sont très animés. Les élus sont ouverts à la discussion et n’hésitent pas à défendre leur point de vue.»

La candidate ajoute que le maire d’une municipalité doit donner les grandes orientations tout en laissant les décisions aux autres membres du conseil.

Celle-ci est fière d’avoir contribué à «faire revivre» le comité des loisirs, à mettre à jour le bulletin municipal et le site Web de la Municipalité, à implanter des «route blanches» où le sel de déglaçage est appliqué avec plus de parcimonie.

«Un entente avec Notre-Dame-de-Stanbridge nous permet aujourd’hui de bénéficier des services d’un deuxième employé à la voirie sur une base à mi-temps. Ça nous assure du back up si notre employé à temps plein doit s’absenter», poursuit-elle.

Mme Martel rappelle que la réfection du deuxième rang est toujours au programme et devrait être réalisée prochainement «si les subventions gouvernementales sont au rendez-vous». Un projet de l’ordre de 2 M$.

La candidate voit par ailleurs le plan de relance du pôle de Bedford comme une occasion à ne pas rater. «Le statu quo n’est pas acceptable. Toutes les municipalités du pôle ont leurs forces et il faut les mettre en commun tout en préservant l’identité de chaque partenaire», résume-t-elle.

Autre candidature

Josée Goyette est également âgée de 56 ans. Celle-ci est originaire de Roxton Pond et habite Saint-Ignace depuis près de deux décennies.

Diplômée en relations industrielles de l’Université du Québec en Outaouais (UQAH), la candidate a notamment travaillé à la cour municipale de Hull pendant sept ans.

Après son retour dans la région, cette dernière a notamment été propriétaire du Bar laitier chez Mariette, à Farnham, pendant une douzaine d’années, tout en collaborant à la bonne marche de l’entreprise agricole de son conjoint Richard Labonté qui se spécialise dans les grandes cultures (maïs, soya, blé).

Mme Goyette possède une longue expérience en politique municipale pour avoir été conseillère à Roxton Pond pendant huit ans (deux mandats), puis à Saint-Ignace pendant 15 ans (trois mandats et demi). Celle-ci s’était jointe à l’administration d’Albert Santerre en 2002 dans le cadre d’une élection partielle.

«Je manquais de disponibilité pour me présenter à la mairie lors du décès de M. Santerre, mais je dispose aujourd’hui de tout le temps nécessaire pour me consacrer aux affaires de la Municipalité. Je me suis départie de mon commerce, voilà deux ans, et je suis maintenant à la semi-retraite», indique-t-elle.

Mme Goyette suit la politique municipale de près depuis un an et a notamment pu assister aux délibérations des membres du conseil de Saint-Ignace au moyen de l’application Zoom. Elle était par ailleurs présente aux deux dernières assemblées mensuelles.

«Des gens m’ont approchée pour que je brigue la mairie. J’ai également fait beaucoup de porte à porte (environ les deux tiers des 264 adresses) au cours des derniers jours et entendu des choses – au sujet de la gestion de la Municipalité, de la visibilité des élus et de l’aménagement de la bibliothèque – qui m’ont agacée. Je préfère cependant attendre d’être en poste et d’avoir tous les détails en main avant de tirer des conclusions», précise-t-elle.

La candidate dit vouloir «jeter un regard neuf» sur les dossiers existants et accentuer le sentiment d’appartenance des résidants de Saint-Ignace à l’endroit de leur village.

«Il est important de ramener les citoyens aux séances du conseil et de développer leur intérêt pour les affaires municipales. On doit également renforcer les liens entre la population et les élus. Plus une administration grossit, plus elle a tendance à perdre contact avec les gens», poursuit-elle.

Mme Goyette souhaite créer des activités d’intégration et multiplier les occasions de rencontres entre les citoyens. Elle se dit par ailleurs prête à travailler en collaboration avec les autres élus de la région à la relance du pôle géographique de Bedford.

L’achat local et régional figure également au cœur des préoccupations de la candidate.

«Nous habitons une région agroalimentaire incroyable qui dispose de toutes les ressources dont on a besoin pour vivre et nous épanouir», ajoute-t-elle.