Le MTQ effectuera des fouilles archéologiques à Saint-Armand
PATRIMOINE. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) prévoit des expertises archéologiques sur les rives de la rivière aux Brochets dans le cadre du projet de prolongement de l’autoroute 35 entre Saint-Sébastien et la frontière américaine.
«Un contrat de 542 180 $ a été accordé à la firme de consultants en archéologie et patrimoine culturel Ethnoscop pour les fins de ce projet. Les fouilles auront lieu à l’emplacement du futur pont autoroutier qui enjambera la rivière aux Brochets à la hauteur de Saint-Armand», signale Karine Abdel, conseillère en communication au MTQ.
Cette dernière précise que la réalisation de telles études n’a rien d’exceptionnel et fait partie du processus normal.
«Le Ministère procède ainsi quand il y a des doutes raisonnables qu’une zone de travaux aurait pu être habitée précédemment», ajoute Mme Abdel.
Sauvegarde du patrimoine
La porte-parole du MTQ explique que de telles expertises permettent notamment de mieux comprendre l’occupation humaine du territoire, de sauvegarder des sites archéologiques et de limiter l’impact des travaux sur le patrimoine.
«Les fouilles sont permises entre août et décembre. Selon l’échéancier du Ministère, elles devraient se terminer en décembre prochain», précise la conseillère en communication.
La firme retenue aura pour mandat de fouiller des sites archéologiques, de documenter les découvertes, de récupérer les artéfacts mis à jour, de procéder à l’analyse des données et de produire un rapport de recherche.
Présence autochtone
Le MTQ soupçonne que deux sites en bordure de la rivière aux Brochets pourraient avoir été fréquentés par des communautés autochtones pendant la période paléohistorique (entre 12 500 à 500 ans avant aujourd’hui).
«Ces sites sont associés à de grandes périodes culturelles. On parle plus précisément du Sylvicole moyen ancien (de 2400 à 1500 ans avant aujourd’hui), du Sylvicole inférieur (de 3000 à 2400 ans avant aujourd’hui) et, possiblement, de la période archaïque récent (6000 à 3000 ans avant aujourd’hui)», indique Mme Abdel.
Cette dernière précise que les communautés en question ne peuvent être affiliées à un groupe autochtone actuel en raison de l’ancienneté des sites archéologiques.