Les élèves de Farnham Elementary School viennent en aide à dix jeunes Kenyans

ÉDUCATION. Le 14 février, jour de la Saint-Valentin, avait une signification toute spéciale cette année pour les élèves de l’école Farnham Elementary. Cette journée-là coïncidait en effet avec la clôture de la campagne de levée de fonds au profit d’un groupe de jeunes Kenyans.

Pas moins de 65 élèves de Farnham et des environs, répartis au sein de quatre classes, ont rivalisé d’imagination pour réunir la somme nécessaire au paiement des frais de scolarité de dix enfants de leur âge fréquentant l’école primaire de Sokoro, au Kenya.

La vente de suçons au chocolat organisée par le groupe de première année, de l’enseignante Samantha Gagnon, a rapporté 465 $ alors que la fabrication de cartes de Noël bilingues par les élèves de deuxième année, d’Amanda Perkins, a généré des recettes de 520 $. La classe jumelée de quatrième et de cinquième années, de Michelle Trenfield, a par ailleurs amassé 290 $ au moyen d’une collecte de canettes vides. La classe jumelée de cinquième et de sixième années, sous la responsabilité des enseignantes Samantha Piette et Jessica Pinsonneault, a finalement récolté 630 $ avec une session de dribble au basketball d’une durée de 60 minutes.

«Comme les frais d’inscription à l’école primaire de Sokoro s’élèvent à 230 $ par enfant, l’objectif de la campagne avait été fixé à 2300 $. Nous avons finalement recueilli 3287 $, soit près d’un millier de dollars de plus que prévu. La directrice Keziah Njuguna et les dix professeurs de cet établissement de 800 élèves décideront à quoi la somme excédentaire peut bien servir», signale la directrice de l’école Farnham Elementary, Catherine Canzani.

D’une pierre deux coups

En plus de contribuer à une cause humanitaire, les élèves de l’école Farnham Elementary ont notamment eu la chance d’assister à une rencontre virtuelle sur grand écran avec des enseignants et élèves de l’école primaire de Sokoro au moyen de l’application Zoom.

«Nos élèves ont pu se rendre compte que le mode de vie et l’environnement scolaire du Kenya sont bien différents de ceux du Québec. À Sokoro, les murs de l’école sont faits de bois et de ciment. Les jeunes Kenyans n’ont pas accès à un ordinateur personnel et ne peuvent assister aux sessions Zoom que sur l’écran d’ordinateur de leur enseignant. Il y a malgré tout des similitudes, des ressemblances, car les élèves des deux pays ont tous un cœur d’enfant», précise l’enseignante Amanda Perkins.

Initiative de la directrice

L’école Farnham Elementary en est à sa deuxième collaboration avec l’école primaire de Sokoro.

Lors de l’année scolaire 2020-2021, l’établissement de la rue Saint-Joseph avait amassé des fonds pour l’achat de cadeaux de Noël (des ballons de soccer notamment) destinés aux jeunes Kenyans.

«J’ai fait la connaissance de l’enseignant Stephen Mwaura sur le réseau LinkedIn, voilà cinq ans, et nous sommes rapidement devenus amis. L’idée d’établir une forme de collaboration entre nos deux écoles a germé au fil de nos discussions», explique la directrice Catherine Canzani.

La direction et le personnel de Farnham ont visiblement adoré l’expérience et sont déterminés à remettre ça l’an prochain.

«Nous souhaitons faire quelque chose de différent, mais nous n’avons pas encore décidé à quoi les fonds amassés pourraient servir. Je sais cependant qu’il existe des besoins dans cette communauté au niveau de l’approvisionnement en eau. L’argent pourrait également être utilisé pour l’achat d’équipement sportif», ajoute Mme Canzani.

 

TÉMOIGNAGES DE TROIS ÉLÈVES

«Cela m’a fait chaud au cœur d’aider les étudiants du Kenya dans leur accès à l’éducation.» – Camélia, 12 ans, 6e année

«Je me sens excité à l’idée de renvoyer plus de dix enfants à l’école et le fait de participer m’a fait du bien.» – Philippe, 9 ans, 3e année

«J’ai le privilège de recevoir une excellente éducation et tous les enfants le méritent. Nous devons aider ceux qui sont dans le besoin. Aider les autres est si important pour encourager la paix.» – Zackary, 10 ans, 5e année