Les robots de téléprésence débarquent à Farnham
TECHNOLOGIE. L’entreprise Flexpipe, de Farnham, ajoute une nouvelle corde à son arc en devenant le premier distributeur exclusif d’une gamme de robots de téléprésence fabriqués à Burlingame, en Californie.
«Nous utilisons les robots de téléprésence dans notre usine depuis plusieurs années, ce qui nous a permis de développer une expertise et de bonnes relations avec Double Robotics, l’un des plus grands manufacturiers de robots de téléprésence en Amérique», signale Julien Depelteau, président et cofondateur de Flexpipe.
Les Holo Robots permettent aux superviseurs d’usine, aux travailleurs de la santé ou à des élèves qui ne peuvent se rendre à l’école d’assister à des réunions ou à des cours de façon virtuelle. On peut également les utiliser pour visiter un proche dans une résidence pour personnes âgées ou pour parcourir une exposition dans un musée.
«La courbe d’apprentissage est très rapide (de 5 à 10 minutes) et l’excitation chez les utilisateurs est à son comble pendant les 48 à 72 premières heures. En d’autres mots, le robot fait rapidement partie intégrante du quotidien des gens», précise M. Depelteau.
Le distributeur de Farnham dispose actuellement de 15 Holo Robots pouvant être mis à la disposition des entreprises ou institutions intéressées.
«Martins Industries utilise notamment cet outil pour des visites d’usine à distance et pour rester en contact avec ses équipes satellites d’Europe et d’Australie», précise M. Depelteau.
Un exemplaire du robot a notamment été prêté à à l’Université de Sherbrooke et à l’école Saint-Romuald, de Farnham.
«Un musée d’Ottawa nous a également approchés pour une démonstration», poursuit le président de Flexpipe.
Comment ça fonctionne?
Les Holo Robots ont la réputation d’offrir une qualité d’image et de son exceptionnelle, un mode vision de nuit et un réseau de capteurs 3D leur permettant d’éviter les obstacles.
Ces appareils, d’une autonomie de six heures, sont contrôlés à distance à partir d’un ordinateur ou d’un téléphone et permettent de circuler partout, de tout voir et de tout entendre en se déplaçant au gré de leurs utilisateurs.
«Cela peut sembler un peu surréaliste aux premiers abords de voir un robot se promener dans les bureaux d’une entreprise ou les corridors d’une école», reconnaît M. Depelteau. «Ce que nous souhaitons, c’est offrir une nouvelle alternative au télétravail. Sans remplacer le contact humain, la téléprésence procure un sentiment d’appartenance beaucoup plus fort et accorde plus de liberté que les rencontres en visioconférence. Tous les signes pointent vers une intégration du télétravail au boulot, même une fois les mesures sanitaires assouplies», ajoute-t-il.
Le distributeur de Farnham est le premier en Amérique du Nord à offrir des robots en location. Ce dernier a déjà prêté des appareils à plusieurs établissements et entreprises, incluant l’école primaire Saint-Romuald.
«Cela nous permet de faire de belles études de cas, en plus d’apporter une amélioration continue à notre offre de services, une des valeurs que je prône le plus comme entrepreneur», poursuit M. Depelteau.
Un robot à l’école
L’école Saint-Romuald a eu recours au robot Holo, au retour des vacances de Noël, afin de faciliter la participation d’un élève devant rester confiné à la maison pour des raisons familiales.
«Julien était un peu inquiet au début, mais il n’a pas mis de temps à maîtriser l’utilisation du robot. On a pu voir dans son visage qu’il était heureux de retrouver ses camarades de classe et de passer la récréation de façon virtuelle avec un de ses bons amis», indique Sonia Demers, enseignante de sixième année à Saint-Romuald.
Cette dernière ajoute qu’elle a pu voir l’impact positif du robot dans le quotidien de son jeune élève.
«Ça a également été une occasion en or pour nous de pouvoir expérimenter le téléenseignement», poursuit-elle.