Lyne Laroche publie une deuxième biographie familiale sur les Laroche et les Desrochers
GÉNÉALOGIE. Après avoir fouillé l’histoire du premier membre de sa lignée – arrivé en Nouvelle-France par bateau au début du 18e siècle – et de sa longue descendance, la généalogiste amateure Lyne Laroche récidive avec la publication d’un deuxième ouvrage dédié à ses grands-parents paternels.
Le deuxième tome, paru l’été dernier, s’attarde plus particulièrement sur la vie d’Ernest Laroche et de Dorila Desrochers, deux d’amoureux ayant uni leur destinée le 11 août 1914 à l’église catholique de Sainte-Brigide-d’Iberville.
Dorila Desrochers a mis au monde 13 enfants, sur deux décennies, tout en aidant une quinzaine de femmes de son voisinage à avoir leurs bébés. Elle a par ailleurs survécu à la deuxième vague de grippe espagnole en 1929 et accouché pendant cette même période.
Comme plusieurs autres mères de famille de l’époque, cette femme énergique cousait et tricotait, très tôt le matin ou tard le soir, en plus de faire la popote, de s’occuper de la maisonnée, de prendre soin du jardin et de nourrir les poules et les chevaux. Elle trouvait également le temps de donner un coup de main aux travaux des champs lors des récoltes.
«Il semble que Dorila n’ait jamais disputé après ses enfants, elle était patiente et aimante. En plus de toutes ces belles qualités, elle prédisait l’avenir à partir d’un jeu de cartes», signale l’auteure du livre Mes ancêtres Laroche et Desrochers.
56 métiers…
Son époux, Ernest Laroche, a également eu une vie bien remplie et cumulé plusieurs métiers tout en agissant comme commissaire d’école.
En plus de s’occuper de sa ferme du 9e rang, ce dernier a notamment pressé du foin, ferré des chevaux et travaillé dans des boutiques de forge à Sainte-Brigide-d’Iberville et à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Il a également vendu de la machinerie agricole (Cockshutt, Massey-Harris, Frost & Wood), des charrues et des poêles à bois (A. Bélanger), des hachoirs et des séparateurs à lait (The Renfrew Machinery Cie).
Cet homme fort – aucun de ses fils ne l’a jamais battu au tir au poignet à ce qu’on raconte – était par ailleurs réputé pour la qualité de ses vins de pissenlit, de blé, de cerise.
Après avoir vendu la ferme à l’un de leurs fils, Ernest et Dorila ont déménagé sur la rue Saint-Alfred, à Farnham. «Après son arrivée à Farnham, mon grand-père a continué à vendre du tabac, de la farine de sarrazin et diverses autres choses, comme des lampes à l’huile», ajoute la généalogiste de la famille Laroche.
La grand-mère de Lyne Laroche est décédée en 1983 alors que son grand père a rendu l’âme en 1985. Douze enfants et 42 petits-enfants leur ont survécu.
Une mine d’or
Lyne Laroche a entrepris la rédaction de son deuxième ouvrage biographique en 2014, peu après la parution de son premier livre.
«Le décès de mon père, Wilfrid, en novembre 2020, a accentué mon désir de le terminer. Mon but ultime: rendre hommage à mes ancêtres, mes grands-parents et mes parents», précise la principale intéressée.
Ses démarches ont mené à la publication d’un volume de 464 pages assorti de nombreuses photos et de documents d’époque.
«L’ancien secrétaire de mon grand père Ernest, dont la section du haut était toujours barrée à clé, contenait une foule de vieux papiers qui nous en apprennent énormément sur les habitudes des années 1900», poursuit Mme Laroche.
Cette dernière a pris un malin plaisir à photographier et à digitaliser les diplômes, factures, chèques, permis de vente, actes notariés, billets signés (reconnaissance de dettes) et dépliants publicitaires des compagnies Bélanger et Massey-Harris ayant appartenus à son grand-père.
Une partie de ces documents sont reproduits dans le livre alors que les autres reproductions ont été insérées dans une clé USB contenant une foule d’informations sur les Laroche, les Desrochers et plusieurs familles apparentées. On y retrouve également des renseignements sur l’histoire de Sainte-Brigide-d’Iberville et sur le rang Double en 1940, avant l’expropriation des terres en vue de l’agrandissement du camp militaire de Farnham.
Le livre de Lyne Laroche n’est pas disponible en librairie, mais on peut se le procurer en contactant l’auteure par courriel (larochelyne@videotron.ca).