Olymel supprime 177 postes d’employés-cadres répartis sur plus de 25 établissements

TRAVAIL. La direction d’Olymel a choisi de supprimer 177 postes d’employés-cadres. De ce nombre 120 postes étaient devenus vacants au cours des derniers mois, alors que 57 personnes encore en fonction sont touchées par ces coupures.

L’entreprise n’a pas précisé de quelle façon les installations d’Ange-Gardien pourraient être affectées par ce plan de rationalisation.

«La suppression de 177 postes de cadres est répartie sur plus de 25 établissements au Québec en plus d’autres établissements à l’extérieur du Québec. Il se peut que certaines fonctions qui ont été réévaluées et même supprimées consistaient à intervenir dans plusieurs établissements. Il n’y a pas d’impact majeur sur les opérations des établissements», signale Richard Vigneault, du service des communications corporatives.

Révision des tâches

Olymel précise que la décision de supprimer certains postes de cadres s’est imposée après un examen attentif de l’efficacité et de la redondance des fonctions de soutien administratif au sein de l’entreprise.

La direction ajoute que la révision des tâches associées à ces postes a convaincu les administrateurs qu’une rationalisation dans la gestion des effectifs du personnel cadre était devenue nécessaire dans le contexte des défis de marchés et de croissance qui confrontent l’entreprise.

«La révision des fonctions des employés-cadres s’ajoute à la réorganisation que nous avons entreprise depuis plus d’un an dans le secteur du porc frais compte tenu de l’incertitude associée à certain marchés (…) particulièrement dans le secteur du porc frais», prend soin de préciser M. Vigneault.

Rumeur non fondée

En réponse à nos questions, Richard Vigneault tient par ailleurs à démentir de façon formelle la rumeur selon laquelle Olymel aurait l’intention de vendre la division F. Ménard à un important transformateur américain. «Il n’en est aucunement question», affirme-t-il.

M. Vigneault ajoute également que la société Olymel n’a pas l’intention de mettre une croix sur le projet d’agrandissement de l’usine d’Ange-Gardien. L’entreprise, explique-t-il, a simplement «décidé de remettre ce projet à plus tard lorsque la conjoncture du marché sera plus appropriée».

Économies et gain d’efficience

La direction estime que la suppression de 177 postes de cadres contribuera à éliminer le double emploi et permettra de réaliser des économies et des gains d’efficience afin de répondre à une conjoncture de marchés exigeant une plus grande agilité dans l’atteinte des objectifs stratégiques de l’entreprise. Ces suppressions de postes toucheront surtout des fonctions administratives, principalement au Québec.

«Les impacts de la pandémie de Covid-19 et d’une pénurie de main-d’oeuvre historique pour nos établissements, les bouleversements des marchés et de la chaîne d’approvisionnement, l’inflation dans le prix des matières premières, ainsi qu’une conjoncture économique mondiale incertaine, sont tous des facteurs qui militent en faveur d’une plus grande optimisation des modèles d’affaires des entreprises. Olymel n’y échappe pas. La décision difficile de réduire de manière importante notre contingent de personnel cadre répond à cette exigence d’adaptation à des conditions de marché imprévisibles et à la nécessité de placer l’entreprise dans une meilleure position pour aborder l’avenir«, indique le président-directeur général d’Olymel, M. Yanick Gervais, par voie de communiqué.