Tourbière de Farnham: plusieurs dizaines de marcheurs bravent le froid

ENVIRONNEMENT. Les Amis de la tourbière de Farnham organisaient une marche citoyenne, hier à l’intersection des routes 235 et 104, afin de mobiliser la population et de la sensibiliser à l’importance de la tourbière et des milieux humides.

Bravant le froid et le vent intense, près d’une centaine de personnes ont répondu à l’invitation des organisateurs. Des représentants de l’organisme Mères au front des Cantons-de-l’Est, du parti politique Québec solidaire et du Club des ornithologues de Brome-Missisquoi se sont joints aux citoyens de Farnham pour l’occasion.

Les participants ont notamment eu l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce «joyau de biodiversité» au contact de quelques spécialistes en environnement (Annie Larose, biologiste et enseignante, Mirabell Kelly, microbiologiste infectiologue spécialisée dans la maladie de Lyme, Louise Gratton, consultante en écologie et administratrice des Amis de la tourbière de Saint-Joachim-de-Shefford, Daniel Cyr, géographe et membre des Amis de la tourbière de Saint-Joachim-de-Shefford, Jean-Thomas Bédard, vice-président de la Fondation pour la sauvegarde des écosystème du territoire de la Haute-Yamaska).

«Nous sommes restés aux abords du site, mais ne sommes pas rentrés à l’intérieur. Depuis la semaine dernière, il y a des panneaux d’interdiction aux différents points d’entrée», précise Benjamin Goron, responsable des relations de presse pour les Amis de la tourbière de Farnham.

Position du regroupement

Les Amis de la tourbière de Farnham estinent que la réalisation du projet de construction résidentielle de 436 portes à l’intersection des routes 235 et 104 «pourrait avoir des effets néfastes à long terme sur l’équilibre écologique de la tourbière et de son boisé alors qu’ils rendent de nombreux services écosystémiques à la population de Farnham en jouant un rôle d’allié important en ce qui concerne la séquestration de carbone, la qualité de l’air et l’adaptation aux changements climatiques.»

Le regroupement est notamment à l’origine de la mise en ligne d’une pétition endossée par 886 personnes. Les signataires de cette requête demandent à la Ville de Farnham d’interrompre le développement immobilier de la Tourbière et de s’engager à protéger l’intégralité du site.

Position de la Ville

Le maire Patrick Melchior parle de son côté d’un projet résidentiel «écoresponsable longuement mûri» et prend soin de rappeler que les plans d’occupation du territoire ont été révisés à la baisse (436 portes au lieu des 1200 portes du projet initial).

M. Melchior tient également à rappeler à la population que les profits générés par la vente des terrains du secteur de la tourbière à des promoteurs serviront de levier pour la protection de l’environnement à l’échelle locale. Ces sommes permettront non seulement de protéger et de valoriser les 4 M pi2 de la zone de conservation, mais également d’autres espaces verts sur le territoire de Farnham pour un total de 5 M pi2.