«Ils ne regarderont plus un film de la même façon»

CINÉMA.Récemment, 41 joueurs des Astérix de Jean-Jacques-Bertrand participaient au tournage de l’adaptation cinématographique du roman de Biz «La chute de Sparte». Ils sont revenus épuisés, mais fiers de cette expérience qui se déroulait sur le terrain de football du collège John-Abbot de Sainte-Anne-de-Bellevue.

La troupe de Ross Lemke pratiquait les scènes depuis le mois d’août. Rencontrés lors d’une pratique en septembre, les joueurs avaient affirmé à l’auteure de ces lignes avoir hâte au tournage.

Ross Lemke qui était également présent au tournage est revenu sur cette expérience dans une lettre à l’intention des producteurs et du personnel enseignant de l’école secondaire Jean-Jacques-Bertrand, et dont TC Media a obtenu copie.

Il qualifie d’intense, d’exigeante et de difficile cette expérience. Il souligne toutefois que ses joueurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes. «Je ne sais pas si La chute de Sparte sera reconnue comme un grand film […].

Cependant, comme coach dans ce film, je pourrais vous dire que je n’ai jamais été aussi fier de nos Astérix.»

Le tournage qui impliquait les Astérix s’est déroulé dans la nuit. «Malgré le froid, la pluie et la fatigue, ils ont été capables de faire ce qu’ils avaient à faire», relate Ross Lemke.

Les joueurs des Astérix étaient figurants pour toutes les scènes qui impliquaient des jeux de football et ce n’était pas de tout repos, indique le coach. «Difficile de cacher une gaffe. Et quand il y en a une, on recommence […]. 90 minutes de travail pour une scène de 45 secondes. Ça promettait.»
 
Par ailleurs, les jeux de football avaient été conçus par l’ex-joueur professionnel, Étienne Boulay.

Ross Lemke raconte comment lui et Étienne Boulay se sentaient sur le terrain du collège John-Abbott. «On avait pratiqué les gars en juillet et en septembre, mais on savait techniquement qu’un jeu de 10 secondes pouvait prendre plus d’une heure de filmage. Un jeu de football implique le travail de 24 joueurs. Si un joueur ne fait pas sa job, le jeu est manqué et doit être recommencé. Tout le monde sentait l’urgence de la situation, mais on ne réagit pas tous à la pression de la même manière.»

Au final, le coach pense que les joueurs en sont sortis grandis. «Je commence à croire que si le film avait été filmé au mois d’août, les Axtérix auraient gagné un championnat tellement que les leçons apprises étaient puissantes.»

La chute de Sparte devrait prendre l’affiche à l’automne 2017.