Séquelles à Bedford: le bonheur de tourner en région

TÉLÉSÉRIE. Le tournage de la minisérie «Séquelles» s’est terminé samedi à Bedford, mais se poursuit dans la région jusqu’au 11 octobre au grand bonheur de l’équipe de production.

Au moment où vous lisez ces lignes, l’équipe de tournage est quelque part dans Brome-Missisquoi. D’ici la tombée des feuilles d’automne, des scènes doivent se tourner à Abercorn, à Bolton Ouest, à Mansonville et à Frelishburg.

Les scènes intérieures seront tournées en studio, à Montréal.

Cela dit, un point semblait animer l’équipe de Séquelles, habituée des tournages dans la métropole et c’était celui de sortir des sentiers battus. De tourner en région.

Le réalisateur Louis Bélanger, rencontré à Bedford entre deux scènes, le confirme. «Deux choses me tenaient à cœur dans ce projet. Je voulais travailler avec une grande équipe et l’autre chose, c’est que je n’aurais jamais accepté ce projet si ça s’était déroulé à Montréal. Je hais tourner à Montréal, même si j’y habite», lance-t-il.

À Bedford, les curieux ont été nombreux à se balader sur la rue Principale dans l’espoir de rencontrer les acteurs, comme Céline Bonnier.

Cette dernière a affirmé être charmée par la nature de Bedford. «J’avais hâte de venir tourner ici, c’est tellement une nature douce et accueillante», lance Céline Bonnier à la fin d’une journée de dialogues.

L’actrice incarne le personnage principal de la série, la sergente Kate McDougall tout droit sortit du premier polar Le cri du cerf de l’écrivaine de Potton, Johanne Seymour. Pour la première fois, elle participe à une série thriller. Un personnage différent de ceux qu’elle a connus. «C’est un personnage bien construit avec une personnalité trouble. Elle n’est pas unidimensionnelle. Kate McDougall est cachotière, solitaire», relate-t-elle.

Accueil chaleureux  

La productrice Martine Allard, d’Attraction Images, assure que tous les aspects des Cantons-de-l’Est sont exploités, parlant du côté bucolique, de ses fermes et de ses paysages, puis des petits villages vidés de leur industrie. «Sans parler de la brique rouge. Elle est partout à Bedford et ça fait tellement Cantons-de-l’Est» s’exclame-t-elle.

Mme Allard est également enchantée des petites attentions des Bedfordois et Bedfordoises. «Les gens sont tellement gentils, tellement attentionnés. L’autre jour, une chocolatière est venue nous porter des petites gâteries», relate-t-elle.  

Retombées économiques

La cinquantaine d’artisans ne passe pas inaperçu dans le village.

Le directeur général, Yvon Labonté, estime que leur présence apportera des retombées économiques pour Bedford sans toutefois pouvoir les chiffrer.

«Il y a des retombées directes pour la ville. L’un des aspects positifs, c’est que ç’a consolidé les marchands. Ils ont tous été sensibilisés par l’équipe et ç’a créé une forme de solidarité. Ils doivent tous collaborer pour l’occasion», affirme M. Labonté.

Selon lui, les seuls inconvénients sont les fermetures de rues que ça occasionne.

À la suite de l’appel de figurants lancé par Attraction Images, bien des citoyens ont donné leur nom, rapporte-t-il. «La série va être regardée, ça, c’est sûr. Des gens vont se reconnaitre et reconnaitre le village.»

Outre Céline Bonnier, François Papineau, Élise Guilbault, Alexis Martin et Danny Gilmore, un acteur qui est d’ailleurs natif de Farnham, font partie de la distribution de Séquelles.

La minisérie policière sera diffusée en six épisodes de 60 minutes à Séries +.

 

Pour voir le tournage en images, c’est ici.