Dino Coudé a fait l’acquisition de 35 000 volumes en 17 ans
CULTURE. Le responsable de la bibliothèque de Farnham, Dino Coudé, a pris sa retraite le 21 mars au terme d’une carrière de 22 ans dans le monde municipal.
Titulaire d’un diplôme d’études collégiales en technique de documentation du Collègue Maisonneuve, Dino Coudé a appris son métier dans le réseau des 45 bibliothèques publiques de Montréal, où il a travaillé pendant cinq ans, avant de s’amener à Farnham en avril 2007.
« À mon arrivée, j’ai pris la relève de trois personnes qui avaient quitté la bibliothèque de Farnham à quelques mois d’intervalle. L’établissement venait tout juste d’être informatisé, mais la collection jeunesse n’était pas encore classifiée ni indexée », se souvient le principal intéressé.
Peu de temps après son entrée en service, ce dernier a embauché Nicole Fontaine, dans le cadre d’un projet financé par le Pacte rural de Brome-Missisquoi, pour compléter l’informatisation de la bibliothèque. Elle est restée en poste pendant une dizaine d’années.
Sa collègue Hélène Dubé s’est jointe à l’équipe à la même époque et en a fait partie pendant une quinzaine d’années.
Embauchée en janvier 2020 à titre de commis, Émilie Richard prend la relève de Dino Coudé à ltitre de responsable de la bibliothèque. Celle-ci aura notamment pour mandat de superviser le travail de quatre commis à temps partiel travaillant chacune sur une base de 17 heures/semaine.
Abonnement gratuit
Lors de l’entrée en scène de Dino Coudé, la bibliothèque était déjà installée dans les locaux de l’ancienne caserne de la rue Hôtel-de-Ville depuis une quinzaine d’années, mais l’établissement était alors administré par un organisme sans but lucratif. La municipalisation du service et l’abolition des frais d’abonnement a eu lieu en 2013.
« Il y a eu un boom d’abonnement cette année-là, puis ça s’est replacé un an après. Le nombre de membres actifs fluctue entre 1500 et 2500 depuis ce temps », indique le responsable de l’établissement.
Au fil des ans, la clientèle a également rajeuni avec l’arrivée massive de jeunes familles sur le territoire de Farnham.
Importante collection
La bibliothèque Louise-Hall compte aujourd’hui 35 000 titres de différents genres littéraires (roman, biographie, documentaire, manga, BD pour enfants et pour adultes) et une bonne collection de périodiques.
L’établissement achète 1700 volumes bon an, mal an, avec un budget de 40 000 $ financé aux deux tiers par le ministère de la Culture et au tiers par la Ville de Farnham.
« En 17 ans, j’ai dû acheter 35 000 livres, soit l’équivalent de la collection entière. C’est également moi qui ai monté la collection de bandes dessinées pour adultes », signale le bibliotechnicien de formation.
Les livres retirés des tablettes pour faire place à de nouveaux titres sont offerts gracieusement à la bibliothèque municipale de Sainte-Sabine.
M. Coudé est également l’auteur d’un guide de cinq pages qui définit les critères d’acquisition et les spécificités de l’élagage.
« Près de 20 % des livres sont achetés à la demande ou à la suggestion des abonnés. Les gens ne se gênent pas pour demander de nouveaux titres et on les obtient dans un intervalle d’un mois tout au plus. Il n’est donc pas faux d’affirmer que notre collection reflète les goûts et intérêts de la population », précise le responsable de la bibliothèque.
La bibliothèque Louise-Hall ne possède pas de livres en format numérique, car la direction préfère plutôt investir dans les livres imprimés.
« Cela dit, j’invite les gens intéressés par le format numérique à s’abonner à la Bibliothèque nationale du Québec qui propose plus de 300 000 titres », indique le préretraité de 55 ans.
Activités culturelles
La bibliothèque municipale de Farnham est accessible du mardi au samedi sur une base de 33 heures/semaine.
En plus d’accueillir les amateurs de lecture et des groupes d’étudiants, l’établissement propose également une quinzaine d’activités culturelles par année. En plus de la traditionnelle heure du conte, la programmation inclut notamment des spectacles de magie, des ateliers de cirque et la projection de films. Ces activités, présentées dans la salle du conseil municipal, attirent une cinquantaine de participants en moyenne.
« L’ajout d’une programmation culturelle a contribué à démocratiser l’accès à la bibliothèque, à lui donner un caractère vraiment public. L’époque où il était interdit de parler dans une bibliothèque est bel et bien révolue. En ce sens, on peut dire que le mot culture rime avec aujourd’hui avec le mot ouverture », signale M. Coudé.
Ce dernier prend également soin de rappeler l’existence de la biblio mobile mise sur pied voilà cinq ans. Les citoyens intéressés passent leur commande et un employé se rend chez eux sur une base mensuelle pour la livraison. Une dizaine de personnes se prévalent du service mois après mois.