La mise sur pied d’un DEC/Bac en sciences infirmières à l’étude à Granby

ÉDUCATION.  Plutôt discrètes ces derniers mois sur les avancées entourant le futur pôle universitaire régional à Granby, l’Université de Sherbrooke (UdeS) et la Ville ont fait le point ce matin. Même si rien n’a encore été officialisé, l’établissement d’un programme DEC/Bac en sciences infirmières serait à l’étude, ont confirmé les deux parties.

Après Sherbrooke, l’École des sciences infirmières de l’UdeS pourrait bien former de futur(es) infirmiers (ères) bacheliers(ères) dans de nouveaux quartiers à Granby en collaboration avec le Cégep de Granby et le CIUSSS de l’Estrie-CHUS. C’est le souhait qu’ont fait la mairesse Julie Bourdon et le recteur de l’Université de Sherbrooke, Pierre Cossette.

« On est présentement à l’analyse des conditions de succès (…). On connaît aussi les besoins dans la région au niveau du manque d’infirmiers et d’infirmières. C’est certain que cette formation sera notre priorité », a fait savoir la mairesse de Granby, Julie Bourdon.

Une potentielle offre éducative qui plairait aux cégépiens inscrits au programme en Soins infirmiers. Selon un sondage mené auprès de ces derniers, 70 % d’entre eux seraient intéressés à adhérer au programme universitaire advenant sa mise en place dans la localité, a laissé entendre la mairesse de Granby en point de presse. Un avis partagé également par le personnel enseignant en soins infirmiers qui s’est dit favorable à 80 % au projet.

L’idée d’un programme universitaire en sciences infirmières à Granby chemine, mais il reste encore des détails à ficeler et des conditions à remplir.

«Le besoin a été établi, mais il va falloir quand même que le gouvernement du Québec emboîte le pas et qu’il donne l’autorisation à l’Université pour mettre en place ce programme et nous soutenir également», a déclaré la mairesse Bourdon.

«En santé, on a des ambitions, mais il faut prendre le temps de le faire comme il faut. Le programme DEC/Bac en sciences infirmières, c’est vraiment la chose la plus importante. Quand on dit qu’on est en analyse des besoins, c’est essentiel de le faire parce que ça va prendre des espaces, des professeurs, du logement étudiant. Et comme Julie (Bourdon) l’évoquait, le gouvernement se doit d’être au rendez-vous. Mais nous, notre école a la volonté de le faire», a exprimé Pierre Cossette, recteur à l’Université de Sherbrooke.

En parallèle au projet de DEC/Bac en sciences infirmières, la faculté de médecine de l’UdeS s’intéresse de plus en plus à Granby pour sa spécialisation en médecine familiale. Aux dires du recteur, la proximité de la ville de la faculté fait de Granby un endroit de choix pour les stages des étudiants. «Nos stages ont augmenté de 15 % depuis deux ans à Granby et on planifie un autre 15 % pour les deux prochaines années. Puis on est en train d’analyser avec le CIUSSS de l’Estrie-CHUS à savoir si on avait un peu plus de locaux, est-ce qu’il y a d’autres disciplines qu’on pourrait déployer davantage», a indiqué Pierre Cossette, de l’UdeS.

Le recteur de l’UdeS est par ailleurs demeuré vague sur l’échéancier à propos de l’implantation du programme universitaire en soins infirmiers à Granby. «Je ne peux donner une échéance aujourd’hui. Il y a un bout de l’analyse préliminaire à faire et certaines autorisations à obtenir en termes budgétaires. Et je ne veux pas me faire accuser de mettre trop de pression. Mais c’est sûr qu’on y travaille d’arrache-pied.»

Formation pour le municipal

Même si l’UdeS n’a pas encore pignon sur rue à Granby, l’institution universitaire est déjà présente en ville. Depuis mars, le Centre Laurent Beaudoin de l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke offre une formation en leadership à un premier groupe de 20 gestionnaires municipaux de la région. Une deuxième cohorte doit être lancée en septembre prochain. 

«C’est super intéressant pour les gestionnaires municipaux. Au lieu de se déplacer dans des universités à Montréal ou ailleurs, ils vont pouvoir se regrouper, faire cette formation ici même à Granby et faire des communautés de pratique», a mentionné la mairesse Julie Bourdon.

Une deuxième cohorte doit être lancée en septembre prochain.