Les deux tiers des proprios pensent rénover

HABITATION. Selon une enquête annuelle sur les intentions de rénovation au Québec, réalisée par Espace Proprio en collaboration avec l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), deux propriétaires de la province sur trois pensent entreprendre des travaux de rénovation d’au moins 5000 $ dans un horizon de trois ans.

Cette étude a été menée auprès de plus de 1000 propriétaires québécois. « Les intentions de rénovations résidentielles des propriétaires demeurent stables. Bien que le contexte économique ne soit pas idéal, les propriétaires souhaitent continuer à entretenir leurs biens immobiliers », indique Pascal Laflamme, chef de l’exploitation et de l’expérience client intégrée chez EspaceProprio.

Dans le contexte actuel, où les taux d’intérêt sont élevés et où le nombre de propriétés en vente est à la baisse, il est possible de constater que les rénovations s’avèrent une avenue plus attrayante pour de nombreux propriétaires. Afin de répondre à leurs besoins en matière d’habitation, trois propriétaires sur quatre s’estiment actuellement plus enclins à entreprendre des rénovations qu’à acheter une nouvelle propriété.

Questionnés sur l’élément déclencheur de leur projet de rénovation, 41 % des répondants ont mentionné que c’était une décision mûrement réfléchie. À l’inverse, pour plus d’une personne sur quatre, c’est une situation comme un bris, une désuétude ou un dégât qui les force à passer à l’action rapidement.

Inquiétudes

Avec la présente situation économique, les projets de rénovation inquiètent un répondant sur deux, tandis que seulement 8 % affirment être très confiants. Cette inquiétude incite d’ailleurs plusieurs propriétaires à reconsidérer l’échéancier et l’envergure de leur projet. Ce sont 53 % d’entre eux qui estiment que la conjoncture pourrait les obliger à repousser leur projet et 42 % croient qu’ils pourraient réduire l’envergure de leurs rénovations. Néanmoins, l’impact est moins senti chez ceux qui prévoient rénover dans la prochaine année. Les propriétaires déjà commis dans leur projet sont plus enclins à aller de l’avant coûte que coûte.

Malgré une pression financière accrue sur beaucoup de ménages, l’apport des économies personnelles pour réaliser les travaux est la source de financement la plus répandue à raison de 76 %.

Les dépenses moyennes prévues par les propriétaires sondés se situent à 34 000 $, soit 24 000 $ en moyenne pour les rénovations intérieures, 21 000 $ pour les travaux extérieurs et 79 000 $ pour les travaux d’agrandissement ou de conversion.

Intérieur

Toujours parmi les personnes ayant l’intention de rénover au cours des trois prochaines années, les travaux de rénovation intérieurs sont privilégiés (75 %), loin devant les travaux de rénovation extérieurs (46 %) et les travaux d’agrandissement et de conversion (8 %).

Les rénovations de la cuisine, de la salle de bain et la réfection ou le remplacement des planchers arrivent en tête de liste pour les rénovations intérieures, tandis que les travaux relatifs à la terrasse, au balcon ou au patio sont les plus répandus à l’extérieur.

L’amélioration de l’efficacité énergétique demeure peu mentionnée comme source de motivation à entreprendre des rénovations, ce qui s’explique notamment par la méconnaissance des principaux programmes d’aide à la rénovation écoénergétique par 39 % des répondants.

« Si on veut atteindre les ambitieux objectifs d’efficacité et de transition énergétiques que s’est fixées le Québec, il est important d’amener les ménages à considérer les avantages d’effectuer des rénovations écoénergétiques. Il est d’ailleurs possible de prendre connaissance des programmes disponibles directement sur notre site Web », explique Paul Cardinal, directeur du service économique à l’APCHQ.