Pascale St-Onge fait le point sur les mesures d’aide aux travailleurs de la construction

TRAVAIL. La députée fédérale Pascale St-Onge a fait le point, jeudi en conférence de presse, sur les mesures mises de l’avant par son gouvernement pour soutenir les apprentis, les travailleurs et les employeurs de l’industrie de la construction. La rencontre avait lieu à la Meunerie Robitaille de Farnham.

S’appuyant sur les données de Buildforce Canada, la politicienne a d’abord pris soin de rappeler que le secteur de la construction sera confronté à une sérieuse pénurie de main-d’œuvre d’ici 2032 en raison du départ à la retraite de quelque 200 000 travailleurs occupant des métiers spécialisés.  

« Le Canada a besoin de plus de travailleurs qualifiés pour construire de nouveaux logements et il faut que l’apprentissage reste abordable pour les jeunes qui commencent leur nouvelle carrière », indique Mme St-Onge.

Mesures

La députée de Brome-Missisquoi a également mentionné que son gouvernement investit près de 1 G$ par année dans les programmes de soutien à la formation par le biais de subventions, de prêts, de financement de projets, de crédits d’impôt, de déductions et de prestations d’assurance-emploi pour les apprentis suivant une formation technique à temps plein.

« Ces investissements encouragent davantage de jeunes à envisager une nouvelle carrière passionnante dans les métiers spécialisés, améliorent la qualité de la formation dans ce secteur d’activité et aident les apprentis à trouver des opportunités d’emploi », précise-t-elle.

Mme St-Onge signale par ailleurs que le programme de service de formation soutient les PME pour embaucher des apprentis de première année dans 39 métiers spécialisés (Sceau rouge) et fournit un soutien supplémentaire aux employeurs pour les aider à participer aux apprentissages. Les employeurs de cette industrie bénéficient notamment d’un incitatif de 5000 $ pour chaque nouvel apprenti de première année admissible embauché.

Le budget 2024 de la ministre Chrystia Freeland prévoit 90 M$ sur deux ans, à partir de 2024-25, pour le Service d’apprentissage afin d’aider à créer des stages dans des PME pour des apprentis.

Le budget prévoit également 10 M$ sur deux ans pour encourager les Canadiens à explorer les métiers spécialisés et leur permettre d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour poursuivre une carrière dans ces champs d’activité.

Ces initiatives s’ajoutent à la mesure législative concernant le remboursement de la TPS sur l’achat de matériaux servant à la construction d’immeubles locatifs annoncée en septembre dernier par le gouvernent fédéral.

Écoute

La députée-ministre a par ailleurs profité de sa rencontre avec le président du Groupe Robitaille, Claude Robitaille, le propriétaire de Construction Marc Chevalier, Marc Chevalier, et le contremaître de chantier à la meunerie de Farnham, Kevin Santerre, pour discuter des besoins des employeurs en matière de main-d’œuvre et des irritants qui compliquent la vie ou freinent l’expansion des entreprises.

Les interlocuteurs de Mme St-Onge ont abordé divers sujets tels que la rareté de main-d’œuvre, le manque d’apprentis, la mobilité des travailleurs, la reconnaissance des compétences étrangères, le coût des matériaux, la pénurie de logements, les difficultés d’accès à la propriété, les restrictions limitant l’acquisition de terrains et le rôle de la Commission de la construction du Québec.

Ces discussions ont également permis de constater une méconnaissance des champs de compétences des divers paliers gouvernementaux (fédéral, provincial, municipal, MRC) chez plusieurs intervenants.