Une immersion en français qui porte ses fruits au Massey-Vanier High School

ÉDUCATION. Depuis 13 ans, laCommission scolaireEasternTownships (ETSB) accueille des élèves d’un peu partout dans le monde à travers son programme d’étudiants internationaux. Johan, un jeuneAllemand de 16 ans, fréquente cette année laMassey-VanierHighSchool àCowansville.

Johan est installé chez sa famille d’accueil à Waterloo depuis le début de l’année scolaire.

Parlant un excellent français après neuf mois au Québec, Johan a su s’intégrer de belle façon, autant à l’école qu’à l’extérieur des cours, entre autres, en participant à de nombreuses activités sportives dans la région.

« Un bon ami à moi a fait le choix d’aller en Nouvelle-Zélande, mon père avait aussi fait une année à l’étranger en Afrique du Sud, mes cousins également, indique-t-il. Ils m’ont tous encouragé à faire ça. C’est pour ça que j’ai décidé de le faire. »

« Je voulais faire du ski, j’aime vraiment ça, ajoute-t-il. Je voulais aussi apprendre le français. Le Québec était la destination parfaite. La France était un peu trop proche de l’Allemagne. »

Pamela Royer et son conjoint accueillent chez eux des étudiants internationaux au sein de leur famille depuis 2018, dont Johan.

Cette expérience crée des liens indélébiles entre la famille d’accueil et les jeunes, soutient-elle.

« On a accueilli un Chinois en 2018 et il est rendu à Montréal, relate Mme Royer. Il passe Noël avec nous. Sa mère, pour la première fois, est venue au Québec en octobre. On garde un lien très fort. Il vient une fin de semaine par mois environ. »

« Ce qu’on veut, c’est que nos étudiants aient une famille, un papa, une maman canadienne pour la vie, soutient pour sa part la directrice adjointe à ETSB, en charge du programme des étudiants internationaux, Marie-Andrée Cloutier. La même chose pour les familles d’accueil. »

À l’instar des étudiants qui l’ont précédé, Johan a pu participer au cours de l’année à diverses activités lui permettant de découvrir la culture québécoise, canadienne et nord-américaine.

Initiation au curling, danse en ligne, visite à la cabane à sucre, ski et randonnée à Bromont, spectacle de Disney on Ice : Johan a savouré chaque instant qu’il a vécu ici.

Mais l’une des activités phares de son séjour au Québec est sans contredit le match du Canadien de Montréal au Centre Bell face aux Rangers de New York en janvier auquel il a pu assister.

Le Tricolore n’a pas accumulé beaucoup de victoires cette année, mais Johan a eu la main heureuse. Le Bleu-blanc-rouge a eu le dessus en tirs de barrage dans cette rencontre, grâce à une performance magistrale du gardien Samuel Montembeault.

« On essaie vraiment de les amener dans le monde qu’on vit ici, déclare Mme Royer. Pour certains, il peut y avoir des similitudes. Pour Johan, par exemple, pour ce qui est de la nature, ça peut se ressembler. »

HISTOIRE DE LA FAMILLE

Au départ, la famille désirait accueillir des enfants de la DPJ, mais après avoir entendu quelques histoires, elle a préféré attendre que ses propres enfants soient plus vieux.

C’est alors qu’une amie de Mme Royer l’a aiguillée vers le programme d’étudiants internationaux d’Eastern Townships.

« Maintenant, on n’est plus capables d’arrêter ! affirme-t-elle. On s’était dit qu’on allait prendre une année sabbatique, mais finalement, on continue d’en accueillir d’autres. »

« On a souvent des familles comme celles-là, note Marie-Andrée Cloutier. On en a qui sont là depuis le début. Il y en a qui prennent des pauses une année et qui reviennent l’année suivante. D’autres commencent et l’essaient pour trois mois. »

PROGRAMME au ETSB

L’an prochain, ce sont environ 55 étudiants internationaux qui viendront sur les bancs de l’une des écoles de la commission scolaire anglophone, pour des durées de trois, cinq ou dix mois.

ETSB est donc à la recherche d’une cinquantaine de familles d’accueil.

Il est assez difficile pour la commission scolaire de recruter des familles. Ce type de programme est plus connu du côté anglophone au Canada, ce qui complique un peu la tâche pour trouver des familles francophones souhaitant accueillir un jeune étudiant.

« On cherche des familles françaises, anglaises ou bilingues, indique Marie-Andrée Cloutier. On donne le choix aux étudiants. Johan, lui, avait demandé une famille française. »

ETSB travaille à l’étranger avec des agences autant en Europe, en Asie ou dans le reste de l’Amérique pour recruter des étudiants. Les responsables du programme d’étudiants internationaux essaient également de développer de nouveaux marchés comme la Turquie ou en Afrique.

Trois écoles de la Commission scolaire, la Richmond Regional High School, la Alexander Galt Regional High School et Massey-Vanier, sont proposées aux étudiants.

Après que toutes les démarches de recrutement et d’immigration soient complétées, les élèves sont jumelés avec des familles, selon le profil et les préférences de tout un chacun.

Un travail assez ardu réalisé par la coordonnatrice aux familles d’accueil, Marie-Michèle Dorais.

ETSB continue sa recherche de familles d’accueil. Le programme est ouvert à tous les types, que ce soit des familles monoparentales, celles avec des enfants ou encore des gens à la retraite.

« On a toujours un étudiant qui va répondre aux besoins de la famille et une famille qui va répondre aux besoins de l’étudiant, affirme Mme Cloutier. On a besoin de visibilité parce qu’on recherche toutes sortes de familles. »