Venise-en-Québec: une saison désastreuse pour la pêche blanche

LOISIRS.  Les nombreuses périodes de redoux de cet hiver donnent du fil à retordre aux amateurs de pêche sur glace, qui n’ont pu profiter que de quelques journées pour pratiquer ce sport dans la région. Si bien que la pourvoirie Courchesne, située à Venise-en-Québec, qualifie la saison de désastreuse.

Lors d’une entrevue réalisée le 19 février dernier, Jacques Courchesne, propriétaire de la pourvoirie sise sur l’avenue Venise Ouest, disait avoir uniquement pu ouvrir son commerce pendant cinq jours, dont une seule fin de semaine. 

 » Je n’ai jamais vu une telle situation de ma carrière ni de toute ma vie. Même si on arrose la surface, il n’y a pas de période de froid assez longue pour réussir à l’entretenir « , mentionne-t-il.

À noter qu’il faut au moins 10 centimètres de glace pour pratiquer cette discipline, selon la Société de sauvetage du Québec. 

Changements climatiques

À titre de comparatif, M. Courchesne indique qu’une saison d’une durée moyenne se situe entre cinq et six fins de semaine d’activité, tandis qu’une très bonne saison peut aller jusqu’à dix semaines. Cependant, les saisons des dernières années ont été plus difficiles en raison des changements climatiques. 

 » C’est vraiment dommage, car on ne peut vraiment rien y faire. Nous sommes dépendants de la météo qui n’est présentement pas de notre côté. On peut juste espérer que cela soit mieux l’an prochain « , souligne-t-il.

Pour ce qui est des cabanes, la pourvoirie, qui en installait habituellement une cinquantaine ces dernières années, n’a pu en installer qu’une quinzaine cette année.  » On a dû les enlever et les réinstaller à quelques reprises à cause des conditions changeantes « , précise le propriétaire. 

Impacts financiers

Ce dernier ne cache pas que cette situation aura de grands impacts financiers sur l’entreprise, sans toutefois pouvoir chiffrer les pertes. L’impossibilité de pratiquer la pêche sur glace à Venise-en-Québec aurait aussi un impact sur le nombre de visiteurs hivernaux.

 » L’hiver n’a pas seulement été mauvais pour notre domaine d’activité. On peut voir les dommages un peu partout et pour presque tous les loisirs praticables en hiver « , se désole M. Courchesne.