Donner une deuxième vie à l’équipement sportif usagé pour aider la communauté 

COMMUNAUTÉ. Des bacs servant à accueillir de l’équipement sportif usagé font leur apparition à Bedford. Le but? Lui redonner une deuxième vie et le revendre à coût moindre pour en faire bénéficier de jeunes sportifs.  

L’initiative «Club Rêves sportifs» repose sur la collaboration du conseiller Luc Gnocchini et de l’ancien conseiller Tom Gladu.    

L’idée a germé dans l’esprit des deux pères de famille il y a bientôt deux ans. Ils combinent à eux deux six enfants, et avec deux autres foyers nombreux, ils s’échangeaient de l’équipement de hockey au fur et à mesure que leur progéniture évoluait.

C’était avant que le projet prenne peu à peu de l’ampleur, qu’il s’étende à d’autres types de matériel sportif. Les pièces récupérées sont depuis remises à neuf et revendues à bas prix, question d’aider les familles à équiper leurs enfants sans plonger dans le rouge.

Les profits issus de la vente servent aussi à défrayer les coûts d’inscription aux activités sportives.          

L’argent amassé l’an dernier aura d’ailleurs permis de donner un coup de pouce à trois enfants, de sorte qu’ils ont pu compléter leur saison de hockey, fait valoir M. Gnocchini. «Ça permet aux parents de respirer un peu.»

Un premier bac est déjà en place depuis une vingtaine de jours sur le site de la station-service Ultramar, sur la rue Principale, tandis qu’un second sera installé près de l’aréna, d’ici deux semaines. Son emplacement le rendra accessible aux citoyens des dix autres municipalités ayant signé l’entente liée à l’utilisation de l’aréna de Bedford, soutient-on.

Les installations sont spécifiquement identifiées à cet effet. Les dons reçus jusqu’à maintenant touchent en majorité l’équipement de hockey, mais également des vélos, des skis alpins et des gants de baseball.    

Une mesure qui fera boule de neige?

Sans être constituée en organisme sans but lucratif (OSBL), l’initiative compte sur le parrainage de l’OSBL qui chapeaute le tournoi provincial bantam de Bedford. La mise en place d’une seule de ces structures coûte entre 1100 $ et 1200 $, laisse entendre M. Gnocchini, et est rendue possible avec l’apport de commanditaires.    

À l’extérieur de Bedford?   

Les deux responsables du projet ne souhaitent pas s’arrêter là, puisqu’ils aimeraient rejoindre plus facilement les citoyens des communautés environnantes. Ils examinent la possibilité de poser une cloche, l’autre nom donné à ces installations, hors des limites de Bedford. Ils penchent également du côté d’un emplacement physique, un local qui leur permettrait de consolider leurs activités.

«Il va toujours y avoir de la place pour ceux qui achètent du neuf, des gens qui peuvent se le permettre, mais nous pensons qu’il est important d’avoir d’autres alternatives. Ce que les parents économisent avec une telle mesure, ils peuvent le consacrer à autre chose, ça ne prive personne de rien», termine M. Gnocchini.