Grave accident de travail à Saint-Armand

Un travailleur de l’usine Produits Forestiers St-Armand a subi de graves blessures, mardi matin, à Saint-Armand. Le jeune homme se serait mutilé un bras en voulant nettoyer un convoyeur. On ne craindrait toutefois pas pour sa vie. La CSST a ouvert une enquête.

L’accident est survenu vers 10h45 à l’entreprise spécialisée dans la fabrication de bûches écologiques, située sur le chemin St-Armand. Le travailleur d’environ 20 ans a subi des blessures sérieuses au haut du corps, mais sa vie ne serait pas en danger.

«Le travailleur a eu un bras mutilé dans un convoyeur à engrenages à chaînes. Il se serait blessé en voulant dégager le bran de scie. C’est ce qu’on présume parce qu’on n’a pas encore rencontré le travailleur et il n’y a pas de témoin de l’événement», explique Nathalie Dufour, communicatrice à la CSST, direction régionale de Saint-Jean-sur-Richelieu. La victime est à l’emploi de Produits Forestiers Saint-Armand depuis plus d’un an.

Un inspecteur de la CSST a rapidement été dépêché sur les lieux. «Il a vu qu’il y avait un garde présent sur la machine, mais le garde était incomplet», ajoute Mme Dufour. «Le garde est là pour protéger les pièces en mouvement. Pourquoi était-il incomplet? On aura à se positionner là-dessus.»

La machine en cause, qui peut à nouveau être utilisée, sera analysée. La formation donnée au travailleur, la procédure de travail, la supervision et l’équipement seront aussi inspectés par la CSST. «C’est sûr que la procédure de travail semble être en cause. Les inspecteurs ont demandé à contrôler le danger en interdisant l’accès aux pièces en mouvement», enchaîne Mme Dufour.

«À la base, le cadenassage est aussi en cause. S’il y a des pièces en mouvement et qu’on doit faire un certain entretien sur ces pièces en mouvement, on doit s’assurer d’avoir le contrôle de la machine. Le cadenassage est la meilleure façon d’avoir le contrôle», explique la porte-parole de la CSST.

Au moment d’écrire ces lignes, il était trop tôt pour préciser si la CSST va publier un rapport d’enquête sur cet événement. «C’est certain qu’il va y avoir un rapport d’intervention. Pour ce qui est d’un rapport d’enquête et sa diffusion, on va analyser la situation», dit Mme Dufour. Le principal but de procéder de la sorte est la prévention. «Le milieu de travail devra être analysé. Est-ce que la machinerie en cause est répandue dans l’ensemble du Québec ou de notre territoire? Si la seule machine de ce type est à cette usine, je ne pense pas qu’il y ait un rapport d’enquête», conclut Nathalie Dufour.