Il perd sa lutte contre la SLA
Robert Michaud a perdu sa lutte contre la sclérose latérale amyothophique (SLA), une maladie neurodégénérative dont il était atteint depuis 2010. Le quinquagénaire est décédé mardi, à la Maison Au Diapason, en présence de ses proches.
Le départ de M.Michaud attriste tous ceux et celles qui l’ont côtoyé au cours des 55 dernières années. Sa conjointe, son fils et ses trois filles bien sûr, mais aussi ses anciens collègues d’IBM Bromont, avec lesquels il a travaillé pendant 32 ans. Le défunt était par ailleurs très proche des victimes de la maladie de Lou Gherrig, dont il avait épousé la cause voilà plus de deux ans.
Un homme de hockey
On se souviendra que Robert Michaud avait été intronisé au Temple de la renommée du hockey québécois, le 16 juin dernier à l’Hôtel InterContinental de Montréal, en compagnie de sept autres personnes.
Le hockey a toujours occupé une place de choix dans le cœur de cet ancien ailier droit qui a laissé sa marque avec les Jets de Farnham et les Copains de Saint-Ignace dans la Ligue de hockey senior des Monts.
Son fils Philippe et deux de ses trois filles ont suivi ses traces et hérité de sa passion pour le hockey. De fil en aiguille, papa Michaud a commencé à s’impliquer au sein de l’Association du hockey mineur de Farnham (AHMF), comme entraîneur des équipes atome CC, pee-wee CC, bantam CC et midget CC. Il a également été président de l’AHMF pendant quatre ans et président du Tournoi provincial novice atome de Farnham pendant quatre ans, en plus d’assumer la présidence de la Ligue zonale Yamaska-Missisquoi.
Robert Michaud a également collaboré à la création de la Ligue de hockey féminin de l’Estrie, participé à l’intégration du hockey féminin de niveau AA dans la région de l’Estrie, agi comme porte-parole de l’Estrie au sein de la Ligue inter-régionale féminine du Richelieu et assumé la présidence des premiers championnats provinciaux féminins. Ses filles Claudine et An-Liese Michaud se sont elles-mêmes démarquées au sein de diverses équipes de hockey collégial et universitaire (les Carabins de l’Université de Montréal notamment).
Une école de vie
Robert Michaud s’estimait privilégié d’avoir pu redonner aux jeunes une partie de ce qu’il avait reçu durant sa jeunesse.
«Les jeunes m’ont fait partager le plaisir d’être avec eux derrière le banc, fêter la victoire, pleurer la défaite, redoubler d’effort, être créatif. Comme tout sport d’équipe, le hockey est une école de vie par laquelle les jeunes apprennent à respecter leurs coéquipiers, leurs entraîneurs et les arbitres, comme ils auront à le faire dans la vie de tous les jours», nous avait-il confié, au lendemain de son intronisation au Temple de la renommée du hockey québécois.
M.Michaud aimait également dire que son implication au sein du hockey mineur lui avait permis de «grandir en tant qu’individu et de voir grandir la relève de demain».
Robert Michaud a reçu tout un choc, en septembre 2010, lorsqu’il a appris qu’il était atteint de la sclérose latérale amyothophique, une maladie neuro dégénérative mortelle. Il a trouvé du réconfort en s’impliquant au sein de SLA Québec, une association qui vient en aide aux personnes atteintes de la maladie de Lou Gherrig.
«Comme j’’ai toujours demandé à mes joueurs et à mes joueuses de ne jamais baisser les bras, de redoubler d’efforts et de ne jamais lâcher, j’aurais été ingrat de m’apitoyer sur mon sort. J’ai plutôt décidé de m’impliquer pour faire connaître la sclérose latérale amyothophique et amasser des fonds pour la recherche. Mes efforts et ceux de cette organisation contribueront peut-être un jour à trouver un remède à cette terrible maladie», nous avait-il confié lors d’une autre entrevue.
Ces dernières années, Robert Michaud a notamment siégé au conseil d’administration de SLA Québec en qualité de représentant des personnes atteintes de la maladie de Lou Gherrig. Il a également collaboré à l’organisation de la randonnée cyclosportive Roulez pour la SLA et de la Classique Bell pour la SLA, un tournoi de golf présidé par Vincent Damphousse.