La fin d’une saison fastidieuse pour les Astérix 

FOOTBALL. Une saison «historique», mais pour les mauvaises raisons. Voilà ce qui ressort de cette campagne infructueuse des Astérix de JJB, dont le chapitre final s’écrivait vendredi dernier par une défaite de 42-0 subie aux mains de Massey-Vanier, un septième blanchissage en huit matchs.  

Si l’entraîneur-chef des Astérix Ross Lemke concédait avant le début de la saison qu’il avait sous la main une équipe jeune et peu expérimentée, il ne s’attendait certes pas à une campagne aussi compliquée. «Je pensais avoir tout vu en 40 ans de coaching, mais non, j’en apprends encore.»

Le bilan de l’équipe d’entraîneurs s’annonce chargé au cours des prochains jours. «Il faut remettre en question tout ce que nous mettons de l’avant comme programme.

Sur papier, nous avons implanté une belle structure. Mais comment expliquer les mauvaises performances? Il faut aussi être rationnel. Souvent, le succès d’une équipe peut reposer sur cinq ou six garçons d’un niveau exceptionnel, ce que nous n’avions pas cette année. Nous n’avions pas de Guy Lafleur», illustre-t-il.  

Des défaites à sens unique

L’équipe s’est montrée avare de victoires, perdant ses huit matchs par d’importantes marges. Les seuls points inscrits cette saison l’auront été dans une défaite de 24-14 contre Chanoine-Armand-Racicot. Mais il n’y a pas qu’au tableau d’affichage que l’équipe se retrouvait en infériorité.

«Au niveau de la grandeur et du poids de nos joueurs, c’était difficile de rivaliser avec les autres formations. Physiquement, nous étions moins là que par les années passées», analyse-t-il. La formation menée par Ross Lemke n’a jamais été en mesure de déployer son attaque, de sorte que la défense devait passer de longues minutes sur le terrain.  

Même si les défaites, la plupart du temps écrasantes, s’accumulaient au fil des semaines, l’équipe d’entraîneurs soutire quelques points positifs. L’éthique de travail des jeunes troupiers n’a pas changé d’un iota. 

«La saison est pleine d’interrogations. Si on regarde froidement notre fiche, on dirait que c’est une saison gaspillée. Malgré les difficultés, parmi les 43 joueurs des Astérix, nous avons eu un seul abandon. C’est une note encourageante, les jeunes étaient dévoués aux pratiques, explique Lemke.

Une bonne trentaine de joueurs étaient habillés à chaque match, ce qui est considérable pour notre bassin d’élèves. Même si c’est l’une des rares fois qu’on ne fait pas les séries, nous avions de bons p’tits gars.»  

Une transition laborieuse   

Les Astérix pouvaient compter sur le bras de Jesse Swennen comme quart-arrière l’an passé. Ce dernier enfile toutefois l’uniforme des Géants du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu cette saison. Les Astérix auront peiné à assurer la transition à ce poste, malgré tous les efforts déployés. 

Le développement d’un quart-arrière ou d’un receveur de passe nécessite du travail dans l’entre-saison, sans que ce soit sur douze mois, selon l’instructeur. «Aussitôt que la saison est finie, nous n’avons accès à aucun plateau. C’est un problème à Farnham.» 

L’équipe des Gaulois, au niveau cadet, montre des signes encourageants cette année, ce qui est de bon augure pour le futur des Astérix. «Des joueurs d’impacts monteront avec nous l’an prochain. Leur fiche [2-5] n’est pas représentative, ils ont perdu deux matchs par un point.»

Les Astérix avaient également raté les séries au terme de la dernière saison. L’équipe soulevait le Bol d’or il y a trois ans à peine, pour une deuxième année consécutive. «Il faut prendre les leçons de cette année, et les mettre dans le plan de l’an prochain», de conclure l’instructeur.