La noyade d’une Césairoise est inexplicable

ENQUÊTE. Le coroner en charge de l’enquête portant sur le décès d’Hélène Lévesque, cette Césairoise retrouvée sans vie dans la rivière Yamaska en juin 2014, n’est pas parvenu à déterminer la cause exacte de la noyade.

En début d’après-midi, le 16 juin 2014, Hélène Lévesque est allée à la pharmacie avec son conjoint qui l’attendait dans son camion. Après un long moment d’attente, Mme Lévesque est revenue près de la camionnette. Elle était chancelante et dégageait une odeur d’alcool. La dame de 57 ans est retournée à l’intérieur de la pharmacie et son époux, l’apercevant à la caisse où elle semblait avoir de la difficulté à effectuer la transaction, est allé l’aider.

Quelques instants après, le couple a eu un différend et Mme Lévesque a exprimé le souhait de rentrer au domicile à pied. «Ils sont retournés ensemble en voiture et se sont disputés à propos de la consommation d’alcool de celle-ci», écrit le coroner André Dandavino.

Au domicile, le conjoint a regardé à l’intérieur du sac à main de madame où il a trouvé une bouteille de vin à moitié consommée. «Il a décidé de quitter comme il en avait l’habitude lorsqu’elle était en état d’ébriété», rapporte le coroner Dandavino.

Corps flottant

Un couple, qui naviguait en chaloupe sur la rivière Yamaska en milieu d’après-midi cette journée-là, a aperçu un corps flotter à la surface de l’eau, près du rang Haut-Rivière Nord. La dépouille d’Hélène Lévesque a été extirpée des eaux et son décès a été constaté un peu plus tard.

Entre-temps, le conjoint d’Hélène Lévesque est rentré chez lui vers 16h00 où il a remarqué l’absence de son épouse.

Croyant qu’elle était partie au village, il s’est rendu chez un membre de la famille pour lui demander s’il l’avait vue. «Le conjoint et le membre de la famille se sont mis à sa recherche et ils ont aperçu une ambulance se diriger vers la résidence d’Hélène Lévesque. Ils l’ont suivi jusqu’au 153, rang Haut-Rivière, où ils ont vu un corps sur le quai», relate le coroner dans son rapport.

L’époux et le membre de la famille ont inspecté le terrain situé à l’arrière de la maison. «Près de la rivière, ils ont aperçu une sandale appartenant à Hélène Lévesque. Sur la descente vers la rivière, l’herbe haute était aplatie comme si quelqu’un avait glissé.»

À l’autopsie, le taux d’alcoolémie d’Hélène Lévesque est à 249 milligrammes d’alcool par 100 millilitres de sang. Les analyses toxicologiques ont aussi démontré qu’elle avait consommé des médicaments pour traiter l’anxiété.

En s’appuyant sur ces faits, le coroner André Dandavino conclut à «une mort violente par noyade, indéterminée quant à l’intention.»