Parler d’amour, pas si simple!

Pour les adolescents, parler d’amour peut sembler facile, mais encore faut-il savoir comment le faire et par où commencer. Un colloque d’une journée a permis aux 158 finissants de l’école secondaire Jean-Jacques-Bertrand de faire le point sur les relations amoureuses et affectives qui prévalent en 2013, à l’heure où les clips vidéos et les émissions de télé-réalité semblent vouloir dicter les règles de conduite.

«Cet exercice a permis aux jeunes de s’arrêter pour réfléchir, échanger, questionner leurs valeurs et trouver des repaires dans ce monde où les modèles sont multiples et les désillusions souvent nombreuses», indique Denis Pollender, intervenant social au CSSS La Pommeraie.

Les participants ont notamment pu prendre conscience des différents types de relations amoureuses à partir d’ateliers interactifs non mixtes et de mises en situation élaborées par des étudiants du cours d’art dramatique de JJB.

Ils ont également eu l’occasion de se pencher sur les divers stéréotypes véhiculés par les médias, les clips vidéo et les émissions de télé-réalité, qui influencent leurs choix, leurs agissements et peuvent nuire à la recherche d’une relation basée sur les notions d’égalité et de respect.

La présence de représentants de la Maison des jeunes de Bedford, de l’organisme Espace vivant de Cowansville, de la maison Horizon pour elle de Cowansville et du Centre de prévention du suicide de Saint-Jean-sur-Richelieu a par ailleurs permis aux étudiants de JJB de se familiariser avec les ressources du milieu.

«La collaboration des parents a également été sollicitée par le biais d’un message qu’ils devaient compléter et remettre à leurs adolescents. Le but étant, bien entendu, de provoquer le dialogue parents-enfants sur ce thème», signale Lise Roy, animatrice à la vie spirituelle et communautaire à la Commission scolaire du Val-des-Cerfs.

Agissant à titre de conférencière invitée, la sexologue Francine Duquet a par ailleurs abordé la notion de performance sexuelle et le phénomène de l’hyper-sexualisation tout en insistant sur les dangers de réduire l’amour à la seule dimension physique. Cette dernière a également abordé la question du respect, tant au niveau de l’étape de la séduction qu’à la rupture.

Les instigateurs du colloque souhaitent que cette activité devienne une tradition à JJB et serve d’exemple pour d’autres écoles. «Nous espérons tous que cette journée permette aux jeunes de vivre des relations positives, égalitaires et contribue à éviter les situations dramatiques ou de détresse psychologique trop souvent associées aux relations toxiques», poursuit M.Pollender.