Textes-«tue»?: vaste offensive policière qui débute aujourd’hui
POLICE. Tête baissée, appareil téléphonique à l’oreille, cellulaire en main. Les policiers de la région porteront une attention plus que particulière aux signes qui trahissent un conducteur utilisant son cellulaire au volant lors de «Textes-"tue"?», une vaste offensive policière provinciale qui débute ce lundi.
Si à la base, l’opération cible l’ensemble des distractions, les patrouilleurs auront particulièrement à l’œil les automobilistes qui utilisent leur cellulaire au volant entre les 23 et 29 mars.
«Que ce soit pour parler ou pour envoyer des textos, cette action réduit considérablement l’attention et la concentration du conducteur, en plus d’augmenter les risques de commettre d’autres infractions au Code de la sécurité routière», écrit la Sûreté du Québec, dans un communiqué de presse. À titre d’exemple, il ne faut que 4 à 6 secondes d’inattention à une vitesse de 90 km/h pour traverser, les yeux fermés, l’équivalent d’un terrain de football, écrit la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) dans un dépliant de sensibilisation aux distractions destiné aux automobilistes.
«La composition d’un texto au volant peut augmenter jusqu’à 23 fois le risque de collision», ajoute la Sûreté du Québec. Pour preuve, l’an dernier, l’utilisation du cellulaire au volant est l’une des principales causes à l’origine des collisions survenues à l’échelle provinciale.
En outre, depuis le 1er avril 2008, le seul fait de tenir en main un appareil ayant une fonction téléphonique, tout en conduisant un véhicule routier, constitue une infraction en vertu de l’article 439.1 du Code de la sécurité routière. Au sens de la loi, l’automobiliste est présumé en faire usage dès qu’il le tient en main. Le contrevenant s’expose à une amende de 120$ assortie de trois points d’inaptitude.
Pour réduire les risques d’accident et s’éviter une contravention, les automobilistes peuvent utiliser l’application Mode conduite, éteindre leur téléphone cellulaire lors de leurs déplacements, demander à un passager de prendre appels et textos ou encore de s’immobiliser dans un endroit sécuritaire.