Une équipe de basket «pas comme les autres»

SPORT. Le rideau est tombé sur une autre saison de basketball à l’école secondaire Jean-Jacques-Bertrand (JJB), à Farnham. L’équipe juvénile féminine D4 a déjoué les pronostics, terminant en tête du classement de sa division, même si elle comptait moins de joueuses expérimentées.

La formation a certes été en mesure de ramener une fiche étincelante (10-2). Ce qui retient toutefois l’attention de l’entraîneuse Mélissa Raymond, c’est l’indélogeable esprit d’équipe qui a régné tout au long de la saison.

«Je n’ai jamais vu une équipe aussi soudée, aussi unie. Les entraînements se faisaient avec entrain, les filles étaient dévouées», fait remarquer celle qui en était à une 17ème année de coaching.

Fait rare, l’alignement ne renfermait aucune joueuse de secondaire 5, qui écoulent habituellement plusieurs des minutes cruciales sur le terrain. Ce qui avait laissé croire aux responsables que la saison allait en être une de développement.     

Mélissa Raymond avait alors décidé de répartir équitablement le temps de jeu entre ses onze joueuses, question de leur «faire vivre toutes les situations de matchs, même celles qui sont plus stressantes et où il y a plus de pression.»

La stratégie visait avant tout à inculquer les grandes notions du sport, mais elle aura porté ses fruits, avec des résultats pour le moins étonnants, comme en font les premières places au niveau des points marqués et accordés.

La démonstration d’esprit sportif a atteint un sommet avant le dernier match de la saison, face à Baie-Saint-François.

Même si l’issue de l’affrontement allait couronner les championnes, les joueuses des deux clans, pendant les nombreuses minutes d’attente avant leur duel, ont fraternisé à travers quelques petits jeux concoctés par les entraîneurs des deux équipes. De retour à la compétition, JJB l’a finalement emporté 24-21. 

«C’était intense, mais tout le monde se respectait. Les filles ont échangé numéros de téléphone et coordonnées Facebook après le match, ce qui est plutôt inhabituel, observe Mélissa Raymond. Pour moi, ç’a été un beau coup de cœur de les diriger.»