Complémentaire «en temps et lieu» dans Jean-Talon, dit Legault

BÉCANCOUR, Qc — «En temps et lieu»: le premier ministre François Legault laisse planer le mystère sur le déclenchement de l’élection complémentaire dans Jean-Talon, une circonscription de Québec qui pourrait bien être chaudement disputée.

Une date circule toutefois pour le déclenchement: autour du 24 août. 

Pourquoi une complémentaire? La députée caquiste Joëlle Boutin a démissionné officiellement le 31 juillet, pour des raisons familiales, à peine neuf mois après avoir été réélue, ce qui libère ce siège dans ce qui a longtemps été un bastion des libéraux.

Le gouvernement dispose de six mois par la suite pour déclencher une élection afin de combler le siège, mais M. Legault ne semble pas pressé d’en appeler aux urnes.

Questionné sur cet enjeu jeudi, en marge d’une annonce importante d’un investissement à Bécancour, le chef du gouvernement est resté vague.

«On va l’annoncer en temps et lieu, et notre candidate, et la date de l’élection, la loi nous donne six mois. Donc en temps et lieu, on l’annoncera.»

Toutefois, une source généralement bien informée a indiqué à La Presse Canadienne que la Coalition avenir Québec (CAQ) aurait signé un bail pour un local électoral dans la circonscription, entrant en vigueur le 24 août, jusqu’au 10 octobre. 

Cela donnerait une fenêtre de temps pour la campagne électorale. 

La Presse Canadienne n’a pas été en mesure de confirmer officiellement ces renseignements.  

Les médias de Québecor annonçaient jeudi que la fondatrice et directrice générale de l’organisme «Vide ta sacoche», Marie-Anik Shoiry, allait porter les couleurs de la Coalition avenir Québec dans cette complémentaire.

L’information n’a pas été confirmée par La Presse Canadienne, mais le premier ministre ne l’a pas démentie.

L’opposition n’a pas mis de temps après la démission de Joëlle Boutin pour amorcer la pré-campagne électorale. 

Le Parti québécois (PQ) fonde beaucoup d’espoir sur ce scrutin même s’il n’a jamais remporté cette circonscription. En effet, les derniers sondages lui créditaient une première place dans la région de Québec, à 30 % des intentions de vote.

Aucun candidat n’a encore été choisi toutefois.

Pour sa part, Québec solidaire (QS) est déjà sur les blocs de départ, mais le tout s’est fait dans la controverse. Le sténographe judiciaire Olivier Bolduc a remporté l’investiture, mais l’exécutif national qui préférait une candidature féminine avait recommandé de voter pour son adversaire, Christine Gilbert.

Enfin, le Parti libéral du Québec (PLQ), en pleine reconstruction et sans chef, n’a toujours pas trouvé de candidat.

La Presse et Radio-Canada ont rapporté que le député libéral fédéral de Louis-Hébert, Joël Lightbound, avait décliné l’invitation du PLQ à se lancer, après mûre réflexion.