Des groupes félicitent Ottawa pour son aide aux femmes dans les pays en développement

Ottawa est félicité par des groupes de défense des droits de la personne et d’aide étrangère pour son financement d’initiatives dans les pays en développement qui visent à empêcher les femmes qui s’occupent d’enfants ou de personnes âgées d’être exclues de l’économie.

Le ministre canadien du Développement international, Harjit Sajjan, participait la semaine dernière à la conférence Women Deliver, un grand rassemblement d’aide étrangère axé sur l’avancement des femmes à Kigali, au Rwanda. M. Sajjan a annoncé des projets visant à soutenir les personnes travaillant dans la prestation de soins non rémunérée et rémunérée alors que la démographie comprendra des proportions beaucoup plus importantes de personnes âgées et de bébés dans les années à venir.

Par exemple, un projet d’Oxfam Canada vise à alléger le fardeau des femmes chargées de soins non rémunérés dans des pays en voie de développement, notamment avec des politiques qui encouragent les hommes à s’impliquer davantage au foyer en prenant soin des enfants et des personnes âgées, et une aide financière de l’État pour l’achat d’appareils permettant de gagner du temps, comme des lave-vaisselle et des machines à laver.

M. Sajjan a également fourni des détails sur la manière dont les 200 millions $ de financement précédemment annoncés seraient alloués à la santé sexuelle et aux droits reproductifs des femmes.

Katharine Im-Jenkins, directrice générale du Fonds Égalité, une organisation qui aide à administrer l’argent du gouvernement pour des projets dans les pays en développement, a salué ces annonces, qui ont lieu alors que d’autres pays retirent le financement de l’éducation en matière de santé sexuelle, de la contraception et de la planification familiale.

«C’est un moment très difficile pour le développement mondial, ainsi que pour l’égalité des sexes et les droits des femmes. Le Canada s’est en fait montré très fort», a-t-elle affirmé dans le cadre d’une récente entrevue.

«De voir le Canada tenir la ligne, tenir sa parole, se concentrer, garder le cap et continuer sur sa lancée… C’est vraiment important quand le Canada fait cela, car peu d’autres bailleurs de fonds sont prêts à le faire», a-t-elle ajouté.

Ces annonces interviennent après que le Canada a emboîté le pas à certains de ses pairs occidentaux en réduisant son aide étrangère, le budget fédéral y étant consacré cette année affichant une baisse de 15% du financement.

La conférence a également été minée par une allocution d’une politicienne anti-avortement, suscitant les critiques de groupes féministes ainsi que des organisateurs eux-mêmes.

La présidente hongroise Katalin Novák, qui avait précédemment soutenu que les femmes hongroises ne devraient pas s’attendre aux mêmes salaires ou carrières que les hommes, a déclaré à la conférence de Kigali que son pays se concentrait sur l’augmentation de son taux de fécondité. 

Les organisateurs de la conférence disent que Mme Novák a été invitée par le gouvernement rwandais.