François Legault n’ira pas à la COP 28 à Dubaï

QUÉBEC — Le premier ministre François Legault n’ira pas à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP 28, qui se tiendra à Dubaï à partir de la fin de novembre.  

Le porte-parole du premier ministre, Ewan Sauves, a invoqué «l’incertitude» qui règne au Moyen-Orient, a appris La Presse Canadienne mercredi.

Dans un courriel, il a expliqué qu’«un tel déplacement s’avère trop risqué à ce stade-ci».

La mission du premier ministre à l’ONU à New York plus tôt cet automne avait pourtant été considérée à l’époque comme une première étape avant une participation à la COP 28. 

La COP est un grand sommet international auquel d’autres premiers ministres du Québec ont participé, mais cette fois, M. Legault passe son tour et ce seront plutôt le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, ainsi que son collègue à l’Environnement, Benoit Charette, qui composeront la délégation du Québec.

«Une mission à l’étranger d’un premier ministre implique un déploiement important et imposant, que ce soit en matière de sécurité, de personnes mobilisées que de coûts», a écrit l’attaché de presse de M. Legault pour justifier son absence.

«De telles implications et considérations ne sont pas les mêmes pour un ministre», a-t-il conclu. 

M. Legault a pris part à une seule COP, celle de Glasgow, au Royaume-Uni, en 2021. 

Les États fédérés ont un rôle reconnu et important à jouer dans la mise en oeuvre des accords internationaux de réduction de gaz à effet de serre (GES) qui sont discutés à la COP et c’est dans ce contexte que le Québec a pris part régulièrement à ces grands sommets.

Ainsi, Jean Charest avait pris part à la conférence de Rio en 2012, tandis que Philippe Couillard avait participé à la Conférence de Paris, la COP 21 – qui avait abouti à l’Accord de Paris -, ainsi qu’à celle de l’année suivante à Marrakech, en 2016. 

En septembre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait invité M. Legault à assister à l’Assemblée générale des Nations unies et à participer au premier Sommet sur l’ambition climatique.

Il avait alors participé à une table ronde avec les membres du Beyond Oil and Gas Alliance (BOGA), dont fait partie le Québec. Il s’agit d’une coalition dont les membres s’engagent notamment à ne pas exploiter les hydrocarbures et à sortir des énergies fossiles.

C’est là que l’ancien vice-président américain Al Gore avait affirmé que les participants de la table ronde, dont M. Legault, allaient être qualifiés de «héros» par les générations futures.