Incapable de trouver une entente, Sonia LeBel doit céder sa place, selon le PLQ

QUÉBEC — L’opposition officielle a demandé mardi la tête de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

Selon le PLQ, la preuve est faite que Mme LeBel est incapable de s’entendre avec les syndicats du secteur public.

La députée libérale Marwah Rizqy a rappelé que la présidente du Conseil du trésor avait pourtant été dégagée d’autres responsabilités, comme les affaires intergouvernementales et le Programme québécois des infrastructures (PQI), pour se concentrer sur les négociations.

Or, Mme LeBel n’a toujours pas signé d’entente avec aucun des syndicats en négociation, Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ), ainsi que les juristes de l’État.

«Sur 10 groupes, c’est 0 en 10, elle n’est pas capable de signer avec personne», a dénoncé Mme Rizqy.

«La seule chose qu’elle a été capable de signer, c’est l’entente avec les Kings de Los Angeles», c’est-à-dire la subvention de 5 à 7 millions $ pour la venue de l’équipe pour des matches avant-saison l’an prochain à Québec. 

«Si elle n’est pas capable signer avec aucun des 10 groupes, est-ce qu’elle est encore la femme de la situation?» a demandé la députée libérale.

Elle n’a jamais toutefois exigé clairement la démission de la ministre.

«J’ai appris, maintenant, après cinq ans en politique que, quand vous demandez la démission d’un ministre, vous ne la verrez jamais. Donc, je ne le demanderai pas.»  

Elle a ajouté que le premier ministre François Legault devrait s’engager personnellement dans les négociations pour dénouer l’impasse actuelle.

Dans une courte mêlée de presse, Mme LeBel a esquivé les attaques et a tenté de rester au-dessus de la mêlée. 

«J’ai un très grand respect pour Mme Rizqy, je n’embarquerai pas dans ce genre de commentaires, je continue à garder l’objectif, on va trouver une solution, des voies de passage.»

Le front commun des syndicats de la fonction publique a annoncé mardi sept jours de grève supplémentaires, du 8 au 14 décembre.