La nouvelle offre faite aux syndicats est raisonnable, soutient François Legault

QUÉBEC — La nouvelle offre faite aux travailleurs du secteur public est raisonnable, a martelé lundi François Legault.

«En moyenne, on offre deux points de plus que l’inflation, a soutenu le premier ministre en marge d’une annonce à Québec. On ne peut pas dire que c’est dérisoire.»

«Moi, j’ai une responsabilité aussi face aux contribuables, face à la capacité de payer des contribuables. Je pense qu’une offre moyenne d’augmentation de salaire de 14,8%, c’est raisonnable», a-t-il ajouté.

M. Legault a rappelé qu’«un pourcent de plus, c’est 600 millions $ par année de plus». «Donc, faites un calcul, je ne pense pas que les Québécois souhaitent qu’on augmente les impôts», a-t-il laissé tomber. 

Les syndicats sont sortis de leurs gonds, dimanche, à la suite du dépôt de la nouvelle offre de Québec, aussitôt qualifiée de «dérisoire».

L’offre gouvernementale est de 10,3 % d’augmentation salariale sur cinq ans, en plus d’un montant forfaitaire de 1000 $ la première année. 

À cela s’ajoute une somme équivalant à 3% réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui fait que le gouvernement présente son offre comme valant 14,8% sur cinq ans.

L’offre précédente était une augmentation salariale de 9% sur cinq ans, à laquelle s’ajoutait le montant forfaitaire de 1000 $ la première année.

On additionnait une somme équivalant à 2,5% pour les «priorités gouvernementales»; l’offre était donc présentée comme une hausse de 13% sur cinq ans.

De son côté, le front commun réclame un contrat de trois ans, soit l’Indice des prix à la consommation (IPC) plus 2% pour la première année, ou bien 100$ par semaine, selon la formule la plus avantageuse pour les travailleurs.

Puis, il réclame l’IPC plus 3% pour la deuxième année, et l’IPC plus 4% pour la troisième année.

Le front commun, constitué de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS, qui représentent ensemble 420 000 membres, avait déjà annoncé une première journée de grève, le 6 novembre.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières et autres professionnelles de la santé, a de son côté annoncé des premières journées de grève les 8 et 9 novembre.

Les 65 000 enseignants de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) se sont aussi dotés d’un mandat de grève, mais on ne sait pas exactement quand il sera exercé.