L’Alberta a présenté une mise à jour de la législation sur les opioïdes

CALGARY — Le gouvernement de l’Alberta a présenté mardi une législation mise à jour qui contribuerait à garantir que toute personne ayant contribué à la crise de la dépendance aux opioïdes soit tenue responsable.

Le ministre de la Santé mentale et de la Dépendance de la province, Dan Williams, a déclaré que les changements proposés visent à renforcer la position de la province dans les actions collectives visant à recouvrer les coûts des soins de santé liés aux opioïdes et d’autres dommages.

«Nous avons clairement indiqué depuis que notre gouvernement a été élu pour la première fois, en 2019, que nous tiendrons les fabricants, grossistes, distributeurs et autres acteurs du milieu davantage responsables de leur rôle dans la crise dévastatrice de la toxicomanie et de son coût sur notre système de santé», a-t-il soutenu, mardi.

«Je suis déterminé à obtenir le maximum d’argent de la part de ceux qui sont responsables de cette crise.»

En 2018, la Colombie-Britannique a déposé une demande d’action collective au nom d’Ottawa, des provinces et des territoires contre plus de 40 fabricants et distributeurs d’opioïdes. L’action collective leur reprochait de minimiser les effets nocifs de ce groupe d’analgésiques, de mal indiquer le risque de dépendance, ainsi que de ne pas mentionner les effets secondaires et les symptômes de sevrage.

Il y a eu plus de 38 000 décès présumément liés aux opioïdes au Canada entre janvier 2016 et mars 2023. Certains experts affirment que la pandémie de COVID-19 a probablement aggravé la crise.

Plusieurs provinces et territoires ont adopté des lois pour soutenir la procédure d’action collective, et une audience de certification pour l’action en justice de la Colombie-Britannique est attendue à la fin du mois de novembre.

Le gouvernement de l’Alberta a annoncé, en octobre 2019, qu’il participerait à l’action collective et a adopté sa première loi à ce sujet en décembre de la même année.

Les modifications à la législation soumettraient les consultants pharmaceutiques à d’éventuelles poursuites judiciaires, clarifieraient la définition des opioïdes et modifieraient une formule pour calculer les dommages.

M. Williams a affirmé que la province utiliserait tous les montants en dommages futurs pour soutenir ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale ou pour des programmes de désintoxication.

«Tout l’argent que nous récupérons grâce à cela (…) sera réinvesti dans le modèle de relance», a-t-il indiqué.

«Cela servira avant tout à accroître la capacité de traitement — désintoxication, traitement de guérison et communautés de rétablissement.»

Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a également présenté une législation mise à jour, et le gouvernement du Québec a déposé un projet de loi sur les opioïdes similaire à celui des autres provinces.