Le député indépendant Alain Rayes ne sera pas candidat aux prochaines élections

OTTAWA — Le député indépendant Alain Rayes ne sera pas candidat aux prochaines élections fédérales. 

Il continuera de représenter la circonscription de Richmond—Arthabaska, dans le Centre-du-Québec, jusqu’à la fin de son mandat, a-t-il annoncé dans une déclaration lundi matin. 

«Après avoir longuement réfléchi et discuté avec les membres de ma famille ainsi que plusieurs personnes proches de moi, j’en suis venu au constat que le moment était bien choisi de me retirer de la vie politique», explique-t-il. 

M. Rayes, qui avait appuyé Jean Charest dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada, avait claqué la porte du parti quelques jours après la victoire de Pierre Poilievre, il y a un an.

Il avait alors annoncé qu’il ne se retrouvait plus à l’intérieur de sa propre formation politique, choisissant alors de siéger comme indépendant à la Chambre des communes. 

Il avait ensuite été victime de ce qu’il a qualifié d’«opération de salissage» et d’«intimidation» alors qu’un message texte avait été envoyé aux membres du parti de Richmond—Arthabaska, les incitant à appeler au bureau de circonscription et à réclamer la démission de M. Rayes.

Les conservateurs avaient ensuite fait un timide mea culpa, s’excusant sur X (anciennement Twitter) de l’envoi du «message texte automatisé». 

Dans sa déclaration lundi, M. Rayes souligne avoir été guidé par ses convictions et ses valeurs pendant sa carrière, mais qu’il fait «le constat que dans le climat actuel, je me retrouve, comme bien des gens, orphelin politique au niveau fédéral». 

Il indique qu’il n’a pas de plans précis pour la suite, mais qu’il est temps pour lui de laisser sa place pour relever de nouveaux défis professionnels. 

M. Rayes avait été élu député fédéral pour la première fois en 2015. Il a été réélu en 2019 et en 2021 avec respectivement 45,3 % et 49,9 % des suffrages. 

Il a auparavant été maire de Victoriaville ainsi que candidat au provincial pour l’Action démocratique du Québec (ADQ), parti qui a fusionné avec la CAQ en 2012.