Le major-général Dany Fortin soutient que l’armée ne voulait plus de lui

OTTAWA — Le major-général à la retraite Dany Fortin soutient qu’il voulait revenir au travail après avoir été acquitté à l’issue d’un procès pour agression sexuelle, en décembre dernier, mais que l’armée n’a pas souhaité son retour.

Dans une déclaration publiée mercredi sur son profil LinkedIn, M. Fortin exprime ses préoccupations quant à la façon dont l’armée traite les allégations d’inconduite sexuelle, en général, et son dossier en particulier.

Une source proche de M. Fortin, qui s’est exprimée sous couvert de l’anonymat, a affirmé qu’une petite réception pour souligner son départ avait eu lieu vendredi dernier à Ottawa.

M. Fortin avait été accusé d’agression sexuelle en août 2021, à la suite d’une plainte portée à la police militaire par une femme avec qui il avait fréquenté en 1988 le Collège militaire royal de Saint-Jean, en Montérégie.

Le major-général Fortin avait été auparavant démis de ses fonctions de grand responsable du programme canadien de déploiement des vaccins contre la COVID-19, après l’ouverture de l’enquête.

M. Fortin soutient dans son message qu’après qu’un juge l’a déclaré non coupable et que l’armée l’a innocenté de tout acte répréhensible, les Forces armées lui ont offert un emploi, puis ont retiré leur offre.

Le ministre de la Défense, Bill Blair, a déclaré aux journalistes qu’il ne pouvait pas parler de cette affaire parce que le gouvernement avait conclu un règlement à l’amiable avec M. Fortin, le mois dernier, dans le cadre d’une poursuite qu’il avait intentée au civil.

Le major-général accusait 16 hauts responsables, dont le premier ministre et le chef d’état-major, d’enquête négligente, de divulgation publique inappropriée de faits privés, d’abus de confiance et de complot en vue de causer des dommages.