Les policiers de la Sûreté du Québec rejettent l’entente de principe

MONTRÉAL — Près de deux policiers de la Sûreté du Québec sur trois ont rejeté l’entente de principe survenue plus tôt cet été entre leur syndicat et le gouvernement du Québec, qui comprenait notamment des augmentations salariales de 21 % sur cinq ans.

Au cours de la dernière semaine, l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) a mené une tournée provinciale pour expliquer l’entente. 

Un vote électronique auquel 90,08 % des membres du syndicat ont pris part s’est conclu par un rejet de l’entente dans une proportion de 59,38 %.

«Ce refus par les membres s’explique, entre autres, par un contexte inflationniste et de montée des taux d’intérêt. Nous avions pourtant souligné au gouvernement, à maintes reprises au cours de la négociation, que les attentes de nos membres étaient élevées. Peut-être voudra-t-il enfin nous croire cette fois-ci», a mentionné le président de l’APPQ,  Jacques Painchaud, dans un communiqué.

L’APPQ a indiqué se réserver tout autre commentaire pour l’instant, mais a fait savoir qu’elle respecterait le processus démocratique et le vote exprimé par ses membres. Elle s’est dite prête à reprendre le travail de négociation aussitôt que le gouvernement «sera disposé à reprendre les pourparlers».

Contactée par La Presse Canadienne, la Sûreté du Québec a confirmé avoir appris «avec regret que l’entente proposée n’avait pas été acceptée par la majorité des membres». La direction du corps policier entend «suivre l’évolution de la situation au jour le jour» et «réitère (sa) confiance envers les membres quant à la prestation de services à la communauté».

De son côté, le cabinet du ministre Eric Girard, qui a chapeauté les négociations, dit avoir appris «avec étonnement et déception» le rejet de l’entente, a-t-on indiqué à La Presse Canadienne. Aucun autre commentaire ne sera émis pour l’instant.

Le contrat de travail des policiers de la SQ est échu depuis le 31 mars 2022.

L’APPQ représente 5700 policiers et enquêteurs de la Sûreté du Québec.