L’été le plus chaud: la NASA met en garde contre les changements climatiques

MONTRÉAL — L’été 2023 a été le plus chaud sur Terre depuis le début des  enregistrements en 1880, selon la NASA, qui met en garde le monde contre la menace que représentent les changements climatiques.

Les mois de juin, juillet et août combinés étaient 0,23 degré Celsius plus chauds que toute autre saison enregistrée par la NASA depuis 140 ans, selon une analyse réalisée par des scientifiques du Goddard Institute of Space Studies (GISS) de la NASA à New York.

«Ce nouveau record survient alors qu’une chaleur exceptionnelle a balayé une grande partie du monde, exacerbant les incendies de forêt meurtriers au Canada et à Hawaï, et les vagues de chaleur torrides en Amérique du Sud, au Japon, en Europe et aux États-Unis, tout en contribuant probablement à de fortes précipitations en Italie, en Grèce et en Europe centrale», peut-on lire dans un communiqué de la NASA.

«Les conditions météorologiques extrêmes menacent des vies et des moyens de subsistance dans le monde entier», a déclaré l’administrateur de la NASA, Bill Nelson, en ajoutant que «les impacts du changement climatique constituent une menace pour notre planète et les générations futures».

Gavin Schmidt, climatologue et directeur du GISS, a affirmé que «malheureusement, le changement climatique est en train de se produire. Les choses dont nous avions dit qu’elles se réaliseraient se réaliseront» et «la situation empirera si nous continuons à émettre du dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans notre atmosphère».

L’ensemble complet de données de température de la NASA et la méthodologie utilisée pour le calcul de la température et ses incertitudes sont disponibles en ligne sur le site l’agence américaine.

Il y a une semaine, l’Observatoire européen Copernicus avait également  indiqué que l’été 2023 (juin-juillet-août) a connu les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées.

Selon l’agence européenne, le mois d’août dans son ensemble aurait été plus chaud d’environ 1,5 degré Celsius que la moyenne préindustrielle de 1850-1900.

En réaction à la publication de ces données, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait déclaré que «l’effondrement climatique a commencé».