Ottawa demeure flexible sur sa règlementation encadrant les centrales électriques

OTTAWA — Le gouvernement fédéral est ouvert à l’idée de repousser la date à partir de laquelle toutes les centrales électriques qui fonctionnent au gaz naturel devront être munies de technologie permettant le captage de leurs émissions.

C’est ce qu’a affirmé mardi le ministre fédéral de l’Énergie, Jonathan Wilkinson, qui a précisé que des discussions en ce sens avaient lieu avant que la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, annonce son intention d’invoquer la loi sur la souveraineté de sa province.

Selon Mme Smith, cette loi permet à l’Alberta de se soustraire aux législations adoptées à Ottawa concernant le passage vers des énergies vertes.

Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, estime quant à lui que cette loi n’est qu’un geste politique symbolique qui n’a aucun fondement légal ou dans la Constitution du Canada.

M. Wilkinson s’est dit déconcerté par cette situation, car Ottawa a clairement indiqué qu’il comprenait les inquiétudes de la province quant à la façon dont certaines usines à gaz plus récentes pourraient devenir des actifs inutiles si la réglementation n’est pas ajustée.

Le projet de règlement qui a été déposé cet été par le fédéral stipule que toute centrale électrique qui génère des émissions de gaz à effet de serre devra fermer ou installer un système de réduction de ses émissions d’ici 2035.

Mais les centrales à gaz qui sont construites et commencent à fonctionner avant 2025 peuvent fonctionner sans cette contrainte pendant 20 ans à compter de leur date d’ouverture, et M. Wilkinson a soutenu que le gouvernement envisage de prolonger cette période pour répondre aux préoccupations de certaines provinces.