Secteur public: sept autres jours de grève du front commun en décembre

MONTRÉAL — Insatisfait de l’évolution des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, le front commun du secteur public annonce d’autres journées de grève en décembre.

Après avoir débrayé le 6 novembre, puis les 21, 22 et 23 novembre, c’est du 8 au 14 décembre que ses membres débraieront de nouveau, ont fait savoir mardi l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ, lors d’un point de presse à Montréal.

Ces sept jours de grève constitueront la dernière séquence de grève avant la grève illimitée, le cas échéant, a prévenu François Enault, vice-président de la CSN, responsable de la négociation pour cette centrale syndicale. Le mandat de grève du front commun prévoit déjà d’en venir à une grève illimitée, si besoin est.

Il affirme que depuis la nomination d’un conciliateur, à la demande du front commun, il sent un «momentum». Et davantage de dates de négociation ont été planifiées. Mais les progrès sont trop minces pour relâcher la pression sur le gouvernement, ont expliqué les quatre organisations syndicales.

Le front commun insiste sur le fait qu’il reste encore une dizaine de jours pour négocier, d’ici le déclenchement de cette autre séquence de sept jours de grève.

«On laisse une dernière chance à la négociation. Le conciliateur qui a été nommé a finalement pu créer certains mouvements aux tables de négociation. Il y a des discussions présentement. Ça ne va pas au rythme qu’on espérait, mais quand même, il y a du mouvement, plus de mouvement qu’il y en a eu dans les 12 derniers mois», a opiné M. Enault.

Le front commun intersyndical a également prévu de consulter ses instances, les 18 et 19 décembre, pour faire le point sur l’évolution de la négociation. C’est alors seulement qu’il décidera de la suite des choses.

«On va regarder le 18-19 où est-ce qu’on est rendu. C’est ça le message. Est-ce que ce sera une avancée spectaculaire, une avancée intéressante dans les négociations — une négociation qui va porter sur les salaires, mais aussi sur les conditions de travail — ou si on va être en train de se dire on se projette pour 2024?» a résumé Éric Gingras, président de la CSQ. 

Le front commun représente notamment la majorité des enseignants du primaire et du secondaire, les préposés aux bénéficiaires, les professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux, de même que des milliers d’employés de soutien dans les milieux de l’éducation et de la santé.

De son côté, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui représente les autres enseignants du primaire et du secondaire, en était mardi à sa quatrième journée d’une grève générale illimitée. Elle représente 66 000 enseignants.