Un organisme a amassé plus de 4 tonnes de déchets sur les berges du Québec cet été

MONTRÉAL — L’Organisation bleue a amassé plus de quatre tonnes de déchets sur les berges du Québec au courant de l’été. D’ici la fin du mois de septembre, l’organisme s’attend à en récolter cinq tonnes, et demande à la population de profiter de la rentrée scolaire pour adopter des habitudes de vie plus soucieuses de l’environnement. 

Lors d’une vingtaine d’événements de nettoyage, notamment dans la région de Montréal, de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent, des bénévoles ont sillonné les berges afin d’amasser le plus de déchets possible. 

L’organisme, qui oeuvre pour la protection de l’environnement, mobilise des membres des différentes communautés où se tiennent les événements, ainsi que des groupes environnementaux locaux lors des opérations de nettoyage. 

«C’est vraiment un point tournant pour beaucoup de personnes», affirme Anne-Marie Asselin, fondatrice de l’Organisation bleue et biologiste marine, soulignant que la collecte de déchets permet de constater l’ampleur de la pollution sur les berges québécoises, et qu’elle motive plusieurs personnes à adopter un mode de vie plus écologique. 

Puisque l’organisme a un protocole de recensement de la pollution plastique, explique Mme Asselin, tous les participants à l’activité de nettoyage regroupent leur collecte à la fin de l’événement. 

«Quand on procède au tri, tout le monde vient vider son sac sur une grande bâche, qu’on installe au sol. Et là, on commence à trier tout ce qu’on trouve», ajoute Mme Asselin. Les bénévoles amassent souvent des ustensiles en plastique, des pailles, des emballages en plastique, des sacs de croustilles et des bouteilles, entre autres. 

«Même moi, je suis toujours surprise à chaque fin d’événement, je me dis: on a encore rempli la bâche, raconte Mme Asselin. C’est souvent où les gens prennent vraiment conscience (qu’on) est entourés de déchets (et qu’on) ne s’en rend pas tout le temps compte.»

L’Organisation bleue effectuera quatre autres activités de nettoyage d’ici la fin du mois de septembre. Mme Asselin estime qu’elles porteront le poids total des déchets amassés à cinq tonnes. 

À l’occasion de la Journée mondiale du nettoyage, l’organisme organisera une collecte de déchets le 16 septembre à Pointe-Claire, le 17 septembre à Lévis, le 18 septembre sur l’île d’Orléans et le 22 septembre aux Îles-de-la-Madeleine. Cette dernière collecte conclura la saison de nettoyage des berges de l’Organisation bleue, qui aura mis sur pied 25 événements du genre dans les derniers mois.

La rentrée: un bon moment pour faire des changements

À la lumière des collectes de déchets de l’été, l’Organisation bleue constate que beaucoup d’objets mis dans les boîtes à lunch se retrouvent ensuite dans l’environnement, comme les sacs en plastique de style «Ziploc» ou les emballages de barres tendres. Du matériel scolaire et de bureau s’échoue aussi sur les berges du Québec, tel que des stylos et des pousse-mines. 

En cette période de changements qui marque la fin de l’été et le début de l’automne, l’organisme invite la population à faire ses achats de la rentrée de façon plus écoresponsable. 

«C’est un bon moment de l’année pour passer à l’action», déclare Mme Asselin. Elle invite les parents à acheter à leurs enfants du matériel scolaire plus durable, ou fait à partir de matériaux recyclés, et à éviter les emballages de plastique dans les boîtes à lunch. Par exemple, des stylos rechargeables, des crayons en bois et des sacs en tissu pour les collations pourraient être privilégiés. 

«Mais aussi, les écoles peuvent offrir des points de dépôt de collecte de matière scolaire. Il y a des compagnies en Ontario (…) où on peut envoyer des matériaux particuliers qu’on ne traite pas nécessairement en usine de recyclage au Québec», ajoute Mme Asselin. 

Elle estime que les centres de services scolaires pourraient également offrir des guides de recommandations aux écoles pour mettre en place des initiatives qui permettraient de réduire la production de déchets dans les établissements scolaires. 

«Je pense que c’est un moment qui est très concret pour aller de l’avant, dit Mme Asselin. Tout le monde peut être impliqué dans la préservation de l’environnement.»