La libérale Ingrid Marini de nouveau candidate dans Brome-Missisquoi?
POLITIQUE. La candidate libérale Ingrid Marini est déçue du résultat, mais fière du travail accompli.
«J’ai tout simplement manqué de temps. J’ai dû trouver un local, ouvrir un compte de banque, bâtir une équipe et tout ça en quelques jours seulement», affirme celle qui a été désignée candidate du Parti libéral du Québec la veille du déclenchement de la campagne électorale.
Mme Marini affirme avoir mené une bonne campagne et parlé à beaucoup de gens, mais ne pas avoir eu la chance de démontrer «toutes ses capacités» aux électeurs de Brome-Missisquoi. Ce n’est cependant que partie remise, laisse-t-elle sous-entendre.
«La prochaine fois, j’aurai quatre ans pour me préparer», ajoute-t-elle en faisant référence aux élections provinciales d’octobre 2022.
Ingrid Marini est confiante de pouvoir faire le plein de votes cette année-là si l’Association libérale provinciale de Brome-Missisquoi lui accorde une deuxième chance. Il faut préciser que cette dernière a obtenu 9 981 voix, soit 24,07 % des suffrages exprimés. Son prédécesseur, Pierre Paradis, avait habitué les partisans de cette formation politique à des scores plus élevés (18 103 voix en 2014, 13 841 en 2012, 15 006 en 2008, 14 182 en 2007, 18 546 en 2003).
Gestion de l’offre
Au lendemain de la conclusion d’un nouvel accord de libre-échange entre le Canada, le Mexique et les États-Unis, Ingrid Marini se demande par ailleurs comment les agriculteurs vont pouvoir faire entendre leur voix à Ottawa par l’entremise d’un chef de gouvernement (François Legault) qui, dit-elle, n’a aucune expérience en agriculture.
«Le dossier de la gestion de l’offre m’interpelle tout particulièrement, car ma famille se spécialise dans l’élevage des vaches laitières. Je ne vous cacherai pas que mon frère et mon oncle sont très inquiets à ce sujet», affirme-t-elle.
Cette dernière soutient cependant que le «rééquilibrage des finances publiques réalisé par le gouvernement libéral» au cours des dernières années accorde au nouveau gouvernement une marge de manœuvre lui permettant de dédommager les producteurs agricoles pour les pertes avec lesquelles ils devront composer avec l’ouverture d’une nouvelle part du marché du lait aux producteurs américains.