L’épaule droite d’Arber Xhekaj a survécu à son premier test

BROSSARD, Qc — Lors de son dernier combat, le 12 février dernier contre Vincent Desharnais, des Oilers d’Edmonton, Arber Xhekaj avait subi une blessure à l’épaule droite qui a nécessité une opération.

Xhekaj a résisté à la tentation durant le camp et a finalement attendu 241 jours avant de jeter de nouveau les gants, mercredi soir face aux Maple Leafs de Toronto. Et il n’a pas choisi le plus facile des adversaires, en venant aux coups avec le colosse Ryan Reaves.

«Le gars avait donné quelques gros coups et je voulais défendre mes coéquipiers. Je suis fier de la façon dont je me suis comporté», a raconté Xhekaj jeudi.

L’Ontarien âgé de 22 ans a vite renversé son adversaire, l’entraînant dans sa chute sur le filet du Canadien. Xhekaj était surtout heureux de voir que rien ne clochait avec son épaule droite.

«C’est bon pour ma confiance. Je ne m’étais pas battu depuis ma blessure. Tout le monde sait maintenant que mon épaule est correcte et je me sens bien», a-t-il mentionné.

Ses coéquipiers étaient bien évidemment heureux de retrouver leur homme fort dans la formation. Encore aujourd’hui, alors que les combats sont de moins en moins fréquents, il y a une valeur à compter sur un joueur pouvant défier l’adversaire avec ses poings, a insisté le défenseur Johnathan Kovacevic.

«Je suis conscient que le hockey évolue et que l’accent est mis sur la vitesse et le talent, mais je ne pense pas que c’est une facette du jeu qui disparaîtra complètement, a dit Kovacevic. Ça demeure un sport physique et il va y avoir des contacts rapides. Je pense que c’est dans la nature humaine de vouloir protéger ses proches.»

Xhekaj a aussi été puni pour avoir été l’instigateur du combat face à Reaves, et il a finalement passé 17 minutes de jeu au cachot. Il a trouvé le temps long, mais même son entraîneur ne lui en voulait pas après coup.

«Je comprends son action. Ç’a été dommage de le perdre pour 17 minutes, mais je n’ai jamais eu ce rôle-là, a dit St-Louis, jeudi. C’est dur de lui dire de juste faire ça à ce moment-là ou à un autre. 

«Il avait hâte à ce match depuis longtemps. Il ne cherchait pas un combat; la situation est venue à lui. Je ne le blâme pas», a conclu St-Louis.