Trophée Roses des sables: des émotions à l’état pur!
BILAN. Brigite Dupuis et Marie-Claude-Riel garderont un souvenir impérissable de leur participation au Trophée Roses des sables.
«Ça a été une aventure incomparable avec beaucoup de poussées d’adrénaline, des fous rires inoubliables et des paysages à couper le souffle. Des émotions à l’état pur qui remettent les valeurs à la bonne place », résume Mme Dupuis.
Une idée se concrétise
Si Brigite Dupuis songeait depuis de nombreuses années à une participation au Trophée Roses des sables. Marie-Claude Riel, de son côté, n’en faisait aucunement une priorité.
«Nous avons finalement décidé de tenter l’expérience, à l’automne 2015, lors du souper de nos 40 ans», rappelle Marie-Claude Riel.
Comme elles n’ont guère le sens de l’orientation, ni l’une ni l’autre, et comme leurs connaissances en mécanique sont plutôt limitées, les deux femmes éprouvaient certaines craintes bien légitimes avant le départ. Il faut également savoir qu’elles n’avaient encore jamais participé à un rallye.
Une journée de formation dans les Laurentides, axée sur l’entretien mécanique, la lecture du <I>road book> et l’usage de la boussole, a toutefois contribué à les rassurer.
«Nous avons été chanceuses, car nous n’avons eu aucun bri mécanique et qu’une seule crevaison», précise Mme Dupuis.
Les deux participantes s’entendent pour dire qu’un rallye dans le désert n’a rien à voir avec un camp de vacances.
«Les participantes doivent composer avec la chaleur (40 degrés Celsius de jour), le manque de sommeil (journées bien remplies), les dîners rudimentaires (noix, chips, barres tendres). Pendant la journée, personne ne s’arrête pour manger, car il est important de se présenter au campement avant la tombée de la nuit. En bout de ligne, toutes les participantes reviennent chez elles avec quelques livres en moins», signale Mme Riel.
Sa coéquipière a également trouvé l’expérience très exigeante.
«C’est très demandant sur le plan physique et nous n’avons pratiquement pas de temps libre. On prend toutes les minutes de sommeil que l’on peut, mais ça ne suffit pas toujours», explique-t-elle.
Suivi à distance
Les deux enfants de Marie-Claude Riel et les quatre enfants de Brigite Dupuis ont pu suivre les péripéties de leur mère via Internet.
«Nous avons bien eu quelques brefs contacts à distance pendant le rallye, mais guère plus», indique Mme Riel.
Les conjoints des deux Farnhamiennes ont cependant eu l’heureuse idée d’aller les rejoindre au Maroc pour la remise des prix.
«On ne s’y attendait pas du tout!», lance Mme Riel.
Les liens d’amitié entre Marie-Claude et Brigite, qui se connaissent depuis la maternelle et partagent toutes les deux une même passion pour le dek hockey, ont également résisté aux épreuves du désert.
«Nous nous sommes partagé les tâches, chacune de nous conduisant à tour de rôle, et nous avons rapidement compris l’importance – dans un rallye – de faire confiance à sa partenaire», explique Mme Riel.
Les deux femmes ne regrettent aucunement leur participation au Trophée Roses des sables et recommenceraient dès demain, si ce n’était des considérations d’ordre financier.
«La question du financement représente toujours un gros défi, car chaque équipe doit amasser 25 000 $. Ça veut dire beaucoup d’activités de levée de fonds, pendant 12 à 18 mois, et des journées de travail supplémentaires, en plus de notre occupation régulière, pour atteindre l’objectif fixé par les organisateurs du rallye», rappelle Mme Riel.
Mme Dupuis ajoute que les efforts déployés pour trouver du financement constituent un élément de fierté pour les membres de l’équipe Rose Attack.
«Il y a des participantes qui ont reçu des sommes substantielles en commandite de la part de leur employeur. Ça n’a pas été le cas… et notre démarche n’en est peut-être que plus méritoire», affirme-t-elle.