L’Opération Raton est de retour

Les ratons laveurs, les mouffettes et les renards sont une fois de plus dans la mire du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). Pour une septième année consécutive, le MDDEFP procèdera, dès le 19 août, à l’épandage d’appâts vaccinaux par avion et à la main en Montérégie et en Estrie.

Du 19 au 23 août 2013, des avions voleront à basse altitude principalement au-dessus des boisés, sur un territoire d’environ 4 000 km2, pour larguer quelque 403 725 appâts vaccinaux. En tout, 22 municipalités de l’Estrie et 46 municipalités de la Montérégie seront couvertes.

Du 24 août au 7 septembre 2013, l’épandage manuel se fera tout particulièrement dans les régions à vocation agricole ou près des résidences afin de mieux cibler les endroits où peuvent se trouver les ratons laveurs, les mouffettes et les renards. Des équipes du MDDEFP parcourront un territoire de plus de 3 800 km² touchant dix municipalités de l’Estrie et 78 municipalités de la Montérégie. Elles épandront quelque 241 040 appâts vaccinaux dans les habitats naturels des ratons laveurs, des mouffettes et des renards. Ces lieux incluent notamment les boisés, les abords des cours d’eau et, à l’occasion, les abords des poubelles.

Les appâts vaccinaux ont l’apparence de gros raviolis vert olive. En raison de leur couleur, ils se fondent dans l’environnement et sont plutôt difficiles à repérer une fois au sol. Ils sont aussi très solides, ayant été conçus pour résister à l’impact d’un largage aérien. Normalement, il faut qu’ils soient perforés pour répandre le liquide vaccinal qu’ils contiennent, ce que les animaux sauvages font en les croquant.

Rappelons que depuis 2009, aucun cas de rage du raton laveur n’a été découvert au Québec. Toutefois, une étude de simulation menée par le comité scientifique a démontré que, si l’intervention de contrôle cessait pendant deux ans, le taux d’immunisation reviendrait à la case départ puisque le taux de renouvellement de la population de ratons est d’environ 40 % par année. De plus, des cas de rage du raton laveur ont été rapportés à moins de 20 km au sud des frontières.