Notre-Dame conteste une décision de la CPTAQ

Une délégation de Notre-Dame-de-Stanbridge rencontrera les représentants de la Commission de protection du territoire agricole du Québec, le 13 mars prochain à Longueuil, pour plaider la cause du promoteur Mario Blanchard. Ce dernier souhaite inclure dans son projet domiciliaire une zone tampon de 5 532 mètres carrés actuellement réservée à l’agriculture, mais la CPTAQ conteste le bien-fondé de cette demande.

«L’inclusion de la zone tampon dans le périmètre urbain offrirait plus de flexibilité au promoteur. Ça lui permettrait de construire quelques maisons additionnelles ou d’offrir à sa clientèle des terrains de plus grandes dimensions. On sait que les grands terrains sont recherchés par les jeunes familles», explique la mairesse de Notre-Dame, Ginette Gendreault.

Dans son mémoire déposé à la CPTAQ, la municipalité fait également valoir que la zone tampon n’est pas cultivée et est difficilement utilisable à des fins agricoles en raison de la présence d’un fossé de ligne qui a pour effet de séparer la zone tampon de la zone verte.

«C’est un espace perdu», renchérit le promoteur, «un sol d’excellente qualité (de classe 2)», réplique la CPTAQ.

De grands espoirs

L’administration Gendreault fonde de grands espoirs sur le projet domiciliaire de Mario Blanchard et laisse entendre qu’il cadre parfaitement avec les orientations de la municipalité en matière de développement.

«Notre-Dame n’est pas une municipalité dévitalisée, mais ne veut pas le devenir. Voilà pourquoi le conseil croit important d’offrir des terrains et maisons à prix abordables aux personnes et familles souhaitant s’établir dans la région. Notre banque de terrains constructibles ne dépasse guère dix ou douze lots et certains d’entre eux ne sont tout simplement pas à vendre. Le projet de Construction MB permettra d’y ajouter une quinzaine de nouveaux lots», précise la mairesse.

Dans la même optique, le conseil municipal offre également aux propriétaires de toute nouvelle construction un crédit de taxe foncière valide pour trois ans (100% les deux premières années et 50 % la troisième).

«L’arrivée de nouveaux résidents contribuera à préserver nos acquis. Notre école, notre église, nos commerces, nos services de loisirs», renchérit Mme Gendreault.

Il va sans dire que la construction de nouvelles maisons constituera également une source de revenus non négligeable pour Notre-Dame, qui a investi des sommes importantes, voilà deux ans, pour doter le périmètre urbain d’un système d’épuration des eaux usées.

«Notre usine d’épuration peut desservir 25 maisons additionnelles sans aucun agrandissement», indique la porte-parole de la municipalité.

Vivre à Notre-Dame

Le comité de développement stanbridgeois (CDS) épaule également le conseil municipal dans ses démarches visant à accueillir de nouvelles familles.

«Le CDS a été mis sur pied pour vendre les mérites de la municipalité, publiciser les services qui y sont offerts et promouvoir la tenue de nouvelles activités. Notre village a notamment la chance de pouvoir compter sur une école primaire formidable, avec des projets pédagogiques novateurs (ordinateurs portables, classes de cinquième et sixième années en anglais, etc.), mais il y a encore très peu d’information qui circule à son sujet», indique Jacques de Ladurantaye, l’un des neuf membres de ce comité.

Le CDS croit aux mérites du projet de Mario Blanchard. Voilà pourquoi le comité n’a pas hésité à mettre en contact le promoteur avec le journaliste de lAvenirEtDesRivieres.com.

«Notre comité a nommé des responsables qui accompagneront les personnes intéressées à vivre à Notre-Dame. Il voit également à la mise à jour de la section «S’établir et vivre à Notre-Dame» du site www.notredamedestangridge.qc.ca», poursuit M. de Ladurantaye.