Position de la CPTAQ: Graymont déçue, mais confiante

DÉCEPTION – La compagnie Graymont fait montre d’une «certaine déception», au lendemain du dévoilement de l’orientation préliminaire de la CPTAQ, en raison de l’importance du projet Héritage sur les plans économique et récréotouristique.

La position de la Commission ne nous prend pas totalement par surprise, compte tenu de son rôle de protecteur des terres agricoles.  Il nous reste maintenant à analyser les raisons invoquées par l’organisme et à expliquer notre raisonnement aux commissaires», indique Sébastien Villeneuve, directeur de l’usine Graymont.

L’entreprise de Bedford a demandé une rencontre avec les membres de la Commission, lundi, comme les règles de procédure l’y autorisent. Elle disposait d’un délai de 30 jours pour signifier ses intentions.

«Il s’agira pour nous de fournir des précisions sur chacun des points soulevés par la Commission», ajoute M. Villeneuve, tout en se gardant bien de dévoiler la stratégie de Graymont dans cette affaire.

Ce dernier ignore à quel moment la CPTAQ pourra recevoir la délégation de Graymont, mais s’attend à une rencontre au début de l’automne. «Tout ralentit à l’approche des vacances estivales», prend-il soin de rappeler.

Graymont pourrait solliciter la participation de certains autres intervenants  (MRC, municipalités locales, etc.) à la rencontre avec les commissaires. «Rien n’est encore décidé, nous évaluons simplement s’il y a lieu de le faire», précise le directeur de l’usine de Bedford.

M. Villeneuve ajoute que Graymont ne connaît pas la position de l’UPA locale, ni celle de la Fédération, dans ce dossier. L’entreprise leur achemine cependant des informations de façon régulière sur l’état d’avancement du projet

«Nous visons un juste équilibre entre la protection de l’environnement, les intérêts des agriculteurs, le bien-être de la communauté et le développement économique», ajoute M. Villeneuve.

Sébastien Villeneuve laisse par ailleurs entendre que la décision préliminaire de la CPTAQ pourrait retarder la réalisation du projet de parc récréotouristique. «Les investissements à long terme de la compagnie seront également gelés tant et aussi longtemps qu’on ne connaîtra pas l’avenir», résume-t-il.

Ajoutons que la rencontre avec la CPTAQ n’est qu’une étape parmi d’autres, Graymont devant également soumettre son projet de parc récréotouristique au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs pour approbation.