À défaut de rembourser, des entreprises risquent la faillite, selon Andréanne Larouche

ÉCONOMIE. Andréanne Larouche, députée de Shefford, se joint à la Chambre de commerce et de l’industrie de la Haute-Yamaska (CCIHY) pour exprimer leur demande commune d’assouplir les conditions de remboursement du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), ou éventuellement de reporter d’une année la date limite.

« Le soutien fédéral a été déterminant pendant la pandémie de COVID-19, mais de nombreuses entreprises sont toujours aux prises avec une hausse des coûts, des pénuries de main-d’œuvre et des problèmes opérationnels persistants. Si le gouvernement maintient l’échéance actuelle du CUEC, la CCIHY estime qu’environ 30 % des petites entreprises de la Haute-Yamaska éprouveront des difficultés financières au point de faire faillite en perdant la partie non-remboursable de ce prêt », a indiqué la directrice générale de la Chambre de commerce de la Haute-Yamaska, Roxane Gagné.

D’après la députée de Shefford, la colère des commerçants est justifiée. Le gouvernement propose désormais la conversion des prêts du CUEC en prêts bancaires standards afin de préserver la partie subvention. Une clause spécifique a été introduite à cet égard : les détenteurs de prêts du CUEC peuvent présenter une demande de refinancement auprès d’une institution financière d’ici le 18 janvier 2024 et auront jusqu’au 28 mars 2024 pour convertir leur prêt tout en maintenant la portion de subvention. « C’est peut-être une bonne option pour certains. Cependant, pour une entreprise en difficulté, c’est comme demander une 2e carte de crédit pour régler le solde de la première », a indiqué Mme Larouche.

Selon Roxanne Gagné, il est impératif que le gouvernement fédéral s’engage activement à trouver des solutions rapidement afin de soutenir les entreprises de la Haute-Yamaska. « Est-ce que c’est en transformant les prêts en subventions pour les entreprises ayant un certain niveau de chiffres d’affaires ? En transformant une portion supplémentaire de prêt en subvention ? Ou encore en accordant des prêts sans intérêt aux entreprises afin de rembourser ledit prêt ? Ces pistes restent à explorer, mais une chose est claire : le gouvernement fédéral doit prendre action afin de soutenir les entrepreneurs de la région ainsi que l’économie locale », a souligné Mme Gagné.

« Avec l’inflation qui entraîne la hausse du coût des intrants ainsi que la pénurie de main-d’œuvre, les libéraux n’ont pas mesuré le coût de la faillite de ces entreprises, essentielles au développement de nos communautés. La dernière mise à jour économique a pourtant fourni une belle occasion d’agir au gouvernement fédéral, mais il ne l’a pas saisie. Soutenir les entrepreneurs, c’est une demande que mes collègues du Bloc Québécois et moi-même continuerons de porter », a conclu Mme Larouche.