Agrocentre Farnham: audience publique de la CPTAQ à la mi-février

AGRICULTURE. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) tiendra une audience publique le 16 février prochain au sujet de la demande de dézonage d’Agrocentre Farnham, un commerce de Stanbridge Station spécialisé dans de vente d’intrants.

Des représentants de l’entreprise, de l’UPA de Brome-Missisquoi, de la MRC de Brome-Missisquoi et de la municipalité de Stanbridge Station assisteront à la rencontre et feront état de leur position respective devant les commissaires.

Position de la CPTAQ

Lors d’une décision rendue en mai dernier, la CPTAQ affirmait que la réalisation du projet d’agrandissement d’Agrocentre Farnham entraînerait la perte de 1,82 hectare de sol de bonne qualité (classe 3 à 90 % – classe 5 à 10 %) et activement cultivé (production de maïs) tout en découpant l’arrière de la terre en culture.

La CPTAQ se demandait même si l’heure n’était pas venue de questionner le repositionnement des installations de l’entreprise plutôt que d’empiéter dans la bonne terre. Les commissaires disaient également craindre qu’une entreprise en expansion ait éventuellement besoin d’encore plus d’espace et soit forcée d’agrandir à nouveau.

L’envers de la médaille

Agrocentre Farnham laisse entendre que la réalisation de son projet d’agrandissement est une nécessité. Elle précise que le plan d’engrais fonctionne au maximum de sa capacité et que le garage-atelier est trop petit.

Les propriétaires de l’entreprise, Raymond et François Lemoine, considèrent par ailleurs qu’un commerce comme le leur, qui achète du grain, vend des intrants et offre des services aux agriculteurs, doit rester en zone agricole.

De son côté, la MRC de Brome-Missisquoi soutient que le repositionnement d’Agrocentre Farnham dans un milieu urbanisé et densifié s’avère impossible, car sa classe de risque en matière d’incendie est très élevée. L’entreprise possède notamment des réservoirs de diésel, de gaz propane et d’herbicides liquides pouvant libérer des gaz toxiques en cas d’incendie, ainsi que des cylindres d’argon, d’oxygène et d’acétylène.

«Une entreprise comme celle-là, qui entrepose et manipule des produits chimiques, ça ne peut pas aller dans un parc industriel, à proximité d’un quartier résidentiel. L’emplacement actuel est idéal et ne devrait pas être remis en question», plaide Albert Santerre, l’un des porte-parole de la MRC dans ce dossier.